mardi 30 octobre 2012
Comment tout ça tient ?
Libellés :
exposition
Belle petite exposition d'architecture, dans laquelle un non-initié comprend enfin quelque-chose aux arcs-boutants, aux contreforts et autres portants... Par une démarche didactique fort sympathique, sous forme de jeux, de manips, et de dessins agréables, l'exposition propose un parcours très bien fait au pays des structures. On peut ainsi découvrir ainsi les hauts lieux de l'histoire architecturale bruxelloise. Exposition socratique s'il en est, c'est par le style de questions-réponses que l'exposition déroule sa narration. Alternant les propositions, tout un ménageant un rythme et une progression, avec des modules construits de manière symétrique dans lesquels s'identifie de suite la logique interne, le visiteur est pris par la main et conduit dans l'exploration d'une question d'ingénierie essentielle à la construction. Cette exposition gratuite au coeur de l'ancien marché des halles St Gery à Bruxelles, accompagnée d'un beau catalogue, est intelligente. Elle pose la question au visiteur à la fin de son parcours : "et au fait comment ce lieu même des halles tient-il ?" Commence alors les travaux pratiques.
dimanche 21 octobre 2012
A votre bon coeur... brisé
Libellés :
exposition,
spectacle vivant
Le 104 organise une collecte originale en vue de la construction d'une exposition qui se tiendra à partir du 19 décembre jusqu'au 20 janvier 2013. L'exposition s'appellera Le Musée des Coeurs Brisés (en rouge sang évidemment) et exposera les chagrins d'amour. Pour cela les dons sont les bienvenus, tout ce qui vous rappelle vos amours défuntes est collectable (non ce n'est pas une faute, amour au pluriel devient féminin, bizarre, bizarre...). Exposition du patrimoine immatériel, puisque ce sont les histoires qui accompagneront les objets qui seront au final importantes. Le principe est intéressant et mérite d'être observé. Cela n'est pas sans rappeler la fraicheur de certaines expositions réalisées par des compagnies d'arts de la rue. Une exposition qui va nous faire pleurer c'est certain, on s'en régale déjà !
samedi 20 octobre 2012
Homo Mobilus
Libellés :
exposition
Après la petite exposition Emballage qui propose de tout comprendre sur ce qui alimente nos poubelles de déchets et la manière de rendre moins lourde la facture environnementale - bien que l'on puisse regretter que la chose soit pas suffisamment explicite dans le propos de l'exposition -, voici que le musée des arts et métiers s'intéresse aux portables et à nos méthodes de communication. Une petite exposition mécénée par Orange, intitulée Homo Mobilus, qui ne s'attarde pas trop il est vrai sur les problèmes et les inconvénients éventuels de santé publique, - les choses ne sont abordées qu'au travers d'un document rébarbatif, alors que le reste de l'exposition est très interactive et attrayante. Cependant signalons de très belles manips et des audiovisuels, - certes pas toujours bien positionnés -, qui invitent à découvrir les métiers et les fonctionnements de ce qui est devenu quasi-indispensable dans nos relations de tous les jours. Un panorama simple et accessible sur l'histoire, mais peu de choses en revanche sur les aspects prospectifs concernant la téléphonie de demain.
jeudi 18 octobre 2012
Muséomix : cap sur Lyon
Une nouvelle édition de Muséomix : réinventer le musée vendredi et tout ce week-end au musée gallo-romain de Lyon. 80 participants, des ateliers et des échanges prometteurs, avec on l'espère la même énergie créatrice que pour l'édition au musée des arts décoratifs l'automne dernier. Il s'agit de repenser les médiations, et au-delà les fonctions et le sens du musée dans son territoire, puisque ce sont les publics qui sont au centre des réflexions. Le public pourra venir découvrir les prototypes toute la semaine prochaine au musée. L'opération s'inscrit dans un cycle qui se poursuivra par d'autres opérations dans d'autres lieux en 2013-2014, notamment avec divers partenaires au Québec. Les étudiants du master Expo-Muséographie de l'Université d'Artois y prennent leur place avec un groupe projet qui participera à l'opération lyonnaise avant d'imaginer une opération Muséomix sur le Nord-Pas de Calais en 2013. A suivre donc !
Consulter le site de Muséomix ici.
Consulter le site de Muséomix ici.
mercredi 17 octobre 2012
Mutualisation des sites
Belle journée d'étude à l'Abbaye St Vaast avec le musée des beaux arts d'Arras, le conservatoire, la médiathèque et les représentants de la ville, et en invités les Champs Libres de Rennes, le Rize de Villeurbanne, le Pavillon blanc de Colomiers, le Pole Culture de Viroflay, le musée des beaux arts de Dunkerque, avec autant d'études de cas et une journée introduite et animée par Jean-Michel Tobelem avec l'assistance de Frédéric Poulard. Les professionnels présents et les étudiants en muséologie de l'Université d'Artois qui avaient contribué à rendre possible cette journée ont pu alimenter leur réflexion et échanger sur les principes de la coopération culturelle et de la mutualisation.
vendredi 12 octobre 2012
Babel + Fables = Bravo
Libellés :
exposition
Le musée des beaux arts de Lille n'offre pas une exposition géniale, mais deux à l'occasion de Fantastic. Car très peu d'expositions dans le domaine des beaux arts sont aussi bien conduites, avec un vrai propos et une scénographie qui fait sens. Babel propose une métaphore au travers d'une proposition visuelle forte, mais surtout avec un parcours en quatre étapes qui structure clairement le propos et donc la compréhension par le visiteur. Les oeuvres présentées y sont judicieuses et l'on y fait de belles découvertes. Preuve s'il le fallait que l'on peut concevoir une exposition d'art à partir d'un discours construit et d'un véritable scénario et que cela n'est pas le fait des seuls musées de science et de société... On explore ici le mythe, dans ses différentes facettes, avec des oeuvres qui y font écho parfois de manière étonnante. Le concepteur choisit de les faire parler et on les voit alors autrement qu'on l'aurait fait en les voyant dans une galerie. Tout l'art de l'exposition se révèle alors. Bien des conservateurs de musées d'art devraient venir voir cette exposition... On appréciera aussi le catalogue qui réserve de très beaux textes, dont l'un de Jean-Marie Dautel sur ce qu'exposer veut dire. Une initiative suffisamment rare pour être soulignée.
Fables du paysage flamand parait de prime abord plus sage et plus consensuelle, mais elle n'est pas moins structurée, et fait écho en quatre portions qui forment une totalité dans l'espace. Son plan d'exposition original avec un chemin de vie qui coupe l'espace entre monde fantastique et monde merveilleux ressemble au découpage d'un monde parfait, où le cercle s'inscrit dans le carré et détaille ses quartiers de diableries. Les oeuvres sont étranges, fortes, étonnantes, et nous envahissent comme des sorts dans ce pays incertain. C'est très cabalistique et là encore, la scénographie est judicieuse pour exprimer cela. Deux expositions que l'on prendra grand plaisir à revoir.
Fables du paysage flamand parait de prime abord plus sage et plus consensuelle, mais elle n'est pas moins structurée, et fait écho en quatre portions qui forment une totalité dans l'espace. Son plan d'exposition original avec un chemin de vie qui coupe l'espace entre monde fantastique et monde merveilleux ressemble au découpage d'un monde parfait, où le cercle s'inscrit dans le carré et détaille ses quartiers de diableries. Les oeuvres sont étranges, fortes, étonnantes, et nous envahissent comme des sorts dans ce pays incertain. C'est très cabalistique et là encore, la scénographie est judicieuse pour exprimer cela. Deux expositions que l'on prendra grand plaisir à revoir.
mardi 9 octobre 2012
Une exposition courageuse
Libellés :
exposition
Il n'est pas fréquent de dire qu'une exposition est courageuse, qu'elle est utile, et même nécessaire. Car elles sont rares les expositions traitant de l'Algérie. Le musée dauphinois avait avec Français d'Isère et d'Algérie et Mémoires d'immigrés commencé à s'atteler au sujet, et la question si sensible avait provoquée des violentes réactions. Il semble que la mémoire s'apaise, et les expositions servent aussi à cela. Même si Vies d'exil. Des Algériens en France pendant la guerre d'Algérie présentée à la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration ne traite qu'indirectement de la guerre d'Algérie, et qu'il faudra sans doute encore quelques années avant que l'on aborde ce thème frontalement dans une grande exposition, il demeure que cette démarche est courageuse car elle ouvre une brèche. Mariant avec justesse témoignages, documents d'époque et oeuvres contemporaines, l'exposition sait inviter, dans une économie de moyens, le visiteur à une réflexion nécessaire. Souhaitons que la CNHI trouve le soutien promis par la ministre de la Culture, puisque pour la première fois un ministre en exercice inaugurait officiellement l'événement.
dimanche 7 octobre 2012
Nuit Blanche et pluvieuse
Libellés :
exposition
Beaucoup de vidéos et de projections pour cette nouvelle édition de Nuit Blanche à Paris, quelques petites formes peu coûteuses, beaucoup de propositions qui font partie des expositions en cours par les institutions ou des oeuvres pérennes, mais aussi des installations remarquables. Retenons par exemple la mise en lumière de Jacqueline Dauriac du centre multifilière, l'installation performance de Emma Dusong à l'Ecole d'architecture de Paris Val de Seine, Ange Leccia à la Maison de la RATP... Parfois l'intention est bonne, mais l'on déplore la mise en exposition qui massacre les oeuvres, ainsi celles de Tkate MccGwire à la Galerie de Paléontologie ou encore une impression visuelle qui pourrait être plus remarquable comme à la Gare d'Austerlitz. Une mention spéciale pour la banque du souffle de Filomena Borecka à la mairie du XIème avec une sculpture sonore pénétrable, dans une belle mise en espace. Une oeuvre sensible et douce qui apaise dans l'agitation générale. Si le programme est alléchant, on regrette seulement le manque d'un classement par artistes en index, comme si l'on faisait ses choix que par les lieux...
samedi 6 octobre 2012
On avance !
Libellés :
actualités des musées
A lire l'intéressant article de Bernard Hasquenoph sur le site Le Louvre pour tous sur la décision récente des Galeries nationales du Grand Palais de faire partie de son époque et d'autoriser la pratique de la photographie dans ses espaces d'exposition sous certaines conditions. Les oeuvres sur lesquelles les prêts ne le permettent pas seront simplement signalées, comme cela se fait désormais de plus en plus couramment, au Centre Beaubourg, au musée du Quai Branly... Demeure dans la réglementation, l'argument que l'on puisse interdire sous prétexte d'une trop forte affluence, argument qui nous parait irrecevable, sauf à mettre bientôt en place un système de minutage, comme dans certaines de ces églises italiennes, où vous payez pour X minutes de contemplation !.... Hormis cette réserve, dont l'application semble du reste difficile, saluons le pas fait par la RMN avec cette décision.
voir l'article complet et documenté ici :
http://www.louvrepourtous.fr/La-RMN-autorise-la-photo-dans-ses,746.html
voir l'article complet et documenté ici :
http://www.louvrepourtous.fr/La-RMN-autorise-la-photo-dans-ses,746.html
mercredi 3 octobre 2012
Oeuvres en mutations
Libellés :
exposition
Une fois n'est pas coutume, puisque Michel Blazy nous invite au Grand Restaurant pour son exposition au FRAC Ile de France, le Plateau dans le XXème arrondissement, nous ne montrerons ici ni les escargots baveux, ni les fourmis ménagères puisqu'elles nous sont restées introuvables ni même les oranges en plein travail de décomposition, pas davantage l'image duale et en miroir de cette plante mi vivante mi morte, comme symbole d'une résurrection éphémère, pas même le cocon baveux qui semble hérissé d'une nouvelle vie. Toutes ces propositions artistiques sont intéressantes dès lors que l'on s'y attarde et que l'on s'emploie aux métaphores, à la poésie conceptuelle que peuvent nous inspirer, par l'intermédiaire de l'écriture, des oeuvres qui demeurent sans cela assez anecdotiques, pour ne pas dire des prouesses - gags de collégiens... Dédicaçons donc à Michel Blazy ce phénix rencontré l'autre nuit sur le boulevard Magenta, il aurait pu l'exposer et le signer sans doute.
Inscription à :
Articles (Atom)