Pour ses vingt ans _ et oui 20 ans déjà, "mon Dieu hier encore elle était si petite..." ! _ Il y a 20 ans en effet, la Petite Maison carré de Nîmes a accouché d'une sœur jumelle... Enfin, ça c'était le concept, car dans la réalité le Carré d'art a davantage vieilli que la demeure antique. Et l'on espère que le futur Musée de la Romanité que construisent Hélène et Christian de Portzamparc sera plus concluante. Car franchement, avec le recul le Carré d'art cela ressemble à un quelconque centre commercial de province. Ce n'est pas que cela soit particulièrement moche, c'est juste quelconque et sans grand intérêt. Pour ses 20 ans donc, le musée d'art contemporain à confié l'exposition anniversaire à son architecte... Lord Norman Foster pour en être le commissaire. Cela donne une exposition qui n'est pas particulièrement intéressante tant elle est disparate, sans aucun fil logique si ce n'est l'intérêt de Foster pour les œuvres choisies (certes, ok, mais en quoi cela ne nous concerne t-il ?). Il ne faudra pas compter sur le service culturel pour expliquer les motivations et les raisons de la sélection (au fait existe-t-il un service chargé de la médiation dans ce musée ? ) Pour toutes aides à la visite, le visiteur ne comptera que sur une feuille A4, s'il la trouve lui-même à l'entrée. De l'ensemble hétéroclite présenté, retenons les œuvres vidéos de Miguel Angel Rios, de Jonathas de Andrade, de Michal Rovner et les propositions de Thomas Saraceno avec des pièces architecturales évoquant la nature constructrice. Enfin, l'œuvre de Christian Boltanski, toujours prenante, même si sa mise en exposition est peu probante.