jeudi 30 avril 2015
Dans mon HLM : Paris habitat
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Il n'y a pas que les châteaux et les demeures princières dans la vie ! La plupart de nos concitoyens vivent simplement dans des habitations simples, cela ne les empêche pas d'être intéressantes ! Ainsi les habitations à bons marchés puis à loyers modérés ont fait l'objet d'inventivité, et de nombreux architectes ont tenté de proposer de nouvelles formes, avec plus ou moins de succès depuis 1914. L'exposition présentée au Pavillon de l'Arsenal s'intéresse à cette histoire de la ville de Paris. Sujet original et qui s'avère passionnant. Si les années 50 à 70 sont souvent désastreuses en la matière, on y découvre en revanche de très belles approches, souvent situées avant et après cette période. Des modes de présentation expographique attractifs, même s'il manque souvent des repères pour localiser les lieux dans Paris, ce qui serait pourtant assez simple si chaque projet était accompagné d'une petite carte. Les cartels à emporter sont en revanche efficace, une bonne idée à conserver. La maquette imaginaire au centre de l'espace est aussi ingénieuse.
dimanche 26 avril 2015
Des Alyscamps à Ephèse, Kairouan, Baalbek où Syracuse...
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Sympathique petite exposition, peu couteuse et malgré tout fort ingénieuse, qui démontre que l'on peut parfois faire avec peu lorsque la créativité s'en mêle. Le Musée de l'Arles antique invite les visiteurs à fournir les photos faites lors de voyages sur les sites archéologiques de méditerranée. Cela donne une petite exposition, sorte d'album de famille collectif, clichés souvent anonymes qui mélangent les époques et les approches. Mosaïque qui donne surtout à rêver et à imaginer les vies et les destinées derrière ces photos intimes soudain dévoilées. Le tout est agrémenté de citations littéraires sur le voyage qui participe d'une ambiance singulière. Evidemment l'évocation des noms des lieux visités font déjà partir en voyage, sur les pas d'Ulysse, et démontre qu'entre ici et ailleurs, l'archéologie demeure un trait d'union des peuples par l'histoire qui les unit. J'aimerais tant voir Syracuse, la photo de famille et l'antique est un bel exemple de démarche participative (l'appel à collectes date de septembre 2014 à février 2015), et de sa présentation dans la foulée, en toute simplicité. Un anniversaire des vingt ans du musée, avec 350 photos sélectionnées parmi les 1000 reçues, qui se fait grâce aux visiteurs et en toute modestie.
jeudi 23 avril 2015
Le coin coin de l'art : au canard muséographié !
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N'empêche que nous on se marre bien dans le Nord-Pas de Calais ! Loin des musées compassés qui mettent les petits cadres dans les grands avec préciosité, il y a ceux qui font changer l'institution, en la dédramatisant, en la bousculant un peu, et en invitant ainsi de nouveaux publics. C'est le cas du Palais des beaux arts de Lille qui pour cette seconde édition de Open Museum invite le collectif allemand InterDuck. Les artistes ne vendent pas leurs oeuvres, mais juste des produits dérivés en attendant d'ouvrir un jour leur musée ! En faisant quoi ? En transformant les humains en canards ! Ils repeignent ainsi les oeuvres (enfin, pas directement dessus, l'iconoclaste à malgré tout ses limites), - et ils épargnent aussi les sujets religieux, ce qui est dommage, car on aurait bien aimé crucifier un canard. Après tout le fils de Dieu n'est-il pas le canard suprême ? - Plus sérieusement puisque Disney est la nouvelle religion et que l'oncle Picsou nous anime tous dans notre capitalisme décadent, autant communier en beauté. Par la surprise, on regarde autrement les oeuvres, on voyage dans l'histoire de l'art et en comparant on se prend soudain à apprécier tellement les oeuvres sources ! Il y aurait beaucoup à dire sur cette proposition courageuse, qui peut inspirer en spéculations théoriques tant les muséologues, les sociologues que les psychanalystes, mais avant tout c'est une belle occasion de se fendre la poire au musée. C'est l'essentiel.
dimanche 19 avril 2015
Lumière ! une exposition pour tout public
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Très belle scénographie, signée de l'agence de Nathalie Crinière, pour l'exposition Lumière ! Le Cinéma inventé, au Salon d'honneur du Grand Palais. Si le propos est passionnant, réparti en huit chapitres, (bien que nous n'ayons pas compris qui signe le programme muséographique), il demeure somme toute assez classique pour qui connait déjà l'Institut Louis Lumière de Lyon, puisqu'on retrouve une grande partie du propos (certes mieux organisé), et surtout les collections, dont une grande partie est ainsi montée à Paris ! C'est justice puisque la première projection eut lieu à Paris le 22 mars 1895 et il était donc logique de fêter les 120 ans dignement. Le Salon indien du Grand café est reconstitué, grâce à un généreux mécène, ce qui plait visiblement beaucoup au public. On aime davantage deux clins d'oeil amusants : à l'entrée tout d'abord avec le make off de l'exposition, un film aussi drôle que celui d'un autre genre, à la fin, qui lui propose une nouvelle sortie d'usine, répondant à celle mythique projetée en début d'exposition, mais un rien plus people. A signaler une autre exposition sur le cinéma, mais au 104 cette fois, et qui met Gaumont à l'honneur.
mercredi 15 avril 2015
Naissance de l'intime au musée Marmottan
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Il est intéressant que les musées d'art conduisent des expositions à thème, sujettes à discours plus élaborés et plus conceptualisés qu'il n'est de coutume lors des expositions monographiques habituelles, dans les rétrospectives ou bien dans les approches par écoles, etc. C'est le cas du musée Marmottan qui propose une exposition sur la toilette, occasion de se pencher sur l'hygiène (un peu), et sur l'émergence de la notion d'intimité. La démarche est louable, elle demeure cependant timide. Ce sont encore les oeuvres (les chef d') qui sont mises en avant, davantage que les idées. On y fait ainsi de belles découvertes et l'on retiendra particulièrement ce magnifique tableau de Giacomo Favretto. Les thèses de Georges Vigarello, commissaire scientifique sont reprises et illustrées par des artistes de renom. Par ailleurs, le parcours est peu fait pour recevoir des hordes de visiteurs, et les effets d'une communication très présente dans Paris joue en défaveur de l'exposition car les conditions de visite sont de ce fait parfois peu agréables. Une exposition que l'on peut découvrir jusqu'au 5 juillet prochain.
samedi 11 avril 2015
Elles sont au boulot ! La Master Expographie Muséographie toujours sur le terrain
Ils et elles sont partis en stage début avril, et sont ainsi dispersés (snif !) dans toute la France et même de par le monde. De très beaux stages avec de très belles missions pour les masteriens, que ce soit en première ou seconde année. Citons par exemple :
En master 2 : le musée tapisserie d'Aubusson, le Musée Dobrée à Nantes, le Musée Léon Dierx à La Réunion, le MRAC Musée Royal de l’Afrique Centrale, Tervuren à Bruxelles, La Piscine à Roubaix, L’Association des conservateurs en Nord-Pas de Calais, le musée de Saint-Antoine l’Abbaye en Isère, le musée Dauphinois, la Cité des Sciences et de l'Industrie, le Musée national de l’histoire de l’Immigration, le musée de Cambrai, l'Agence Train d’enfer à Montréal, l'Imprimerie nationale, le musée Dauphinois...
Et deux contrats de professionnalisation à La Monnaie de Paris et à France Museum pour préparer le Louvre Abu Dhabi.
Et en master 1 : le réseau PROSCITEC, le musée d’art moderne à Beaubourg, le musée du Carnaval à Binche et le musée des Géants d’Ath en Belgique, le musée Dauphinois à Grenoble, l'agence Abaque à Paris, le Chine Times Museum de Guangzhou, le Palais de Tokyo, le musée Château de Flers, Le Parvis Scène nationale de Tarbes, La Fabrique des patrimoines en Normandie, La Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris-Musées Ville de Paris.
Le Master Expographie Muséographie de l'Université d'Artois poursuit ses projets et prépare les futures actions, nombreuses pour 2015-2016.
En master 2 : le musée tapisserie d'Aubusson, le Musée Dobrée à Nantes, le Musée Léon Dierx à La Réunion, le MRAC Musée Royal de l’Afrique Centrale, Tervuren à Bruxelles, La Piscine à Roubaix, L’Association des conservateurs en Nord-Pas de Calais, le musée de Saint-Antoine l’Abbaye en Isère, le musée Dauphinois, la Cité des Sciences et de l'Industrie, le Musée national de l’histoire de l’Immigration, le musée de Cambrai, l'Agence Train d’enfer à Montréal, l'Imprimerie nationale, le musée Dauphinois...
Et deux contrats de professionnalisation à La Monnaie de Paris et à France Museum pour préparer le Louvre Abu Dhabi.
Et en master 1 : le réseau PROSCITEC, le musée d’art moderne à Beaubourg, le musée du Carnaval à Binche et le musée des Géants d’Ath en Belgique, le musée Dauphinois à Grenoble, l'agence Abaque à Paris, le Chine Times Museum de Guangzhou, le Palais de Tokyo, le musée Château de Flers, Le Parvis Scène nationale de Tarbes, La Fabrique des patrimoines en Normandie, La Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris-Musées Ville de Paris.
mercredi 8 avril 2015
Imagine Japan
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Alors que le MEN, le musée d'ethnographie de Neuchâtel fait ses cartons pour laisser place à une rénovation des lieux, et ne renonce pas pour autant à dévoiler bientôt une prochaine exposition temporaire, vous avez encore quelques jours pour vous rendre au musée et voir l'exposition Imagine Japan. Une très belle exposition, accompagnée comme toujours de son catalogue et de son texpo pour la visite, et qui s'appuie sur une très belle collection de dessins, de gravures, d'estampes, documents collectés par un passionné du Japon, Aimé Humbert, qui en a tiré un bel ouvrage publié en 1870. Mais le musée ne saurait s'en arrêter là et cela lui donne un prétexte pour explorer les relations et représentations entre la Suisse et le Japon actuellement. Cette manière d'intégrer toujours le contemporain est remarquable et donne à voir autrement le patrimoine. Il est assez étonnant de constater combien le Japon est omniprésent dans la société occidentale et son influence sur nos imaginaires est remarquable. L'exposition invite agréablement à un périple riche de découvertes, toujours scénographiée avec beaucoup de soin.
mercredi 1 avril 2015
Après les massages, le naturisme au musée !
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Nous avons expérimenté les visites pieds nus au musée de La Piscine à Roubaix pour ressentir le contact avec les matériaux et développer ses sensations, se mettre ainsi en condition de réception maximale. On a entendu parler dernièrement des massages reçus au musée des beaux arts de Dijon, à proximité des tombeaux des ducs de Bourgogne, pour rejoindre par la relaxation les énergies les plus positives du musée, mais voilà qu'un musée d'Australie, la National Gallery de Canberra, va plus loin encore ! En proposant de visiter l'exposition James Thurrell tout nu, l'artiste invite ainsi le visiteur à abandonner toute barrière avec les oeuvres présentées. Il s'agit de boire la lumière de l'artiste par tout son corps ! Il est vrai que le musée Leopold de Vienne avait lui aussi proposé de visiter dans le plus simple appareil l'exposition sur le masculin l'année passée. Plus que jamais le musée est le lieu de toutes les expériences, et démontrent qu'il peut être ce lieu de surprises et de découvertes ludiques.
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