Dernier numéro de La Lettre de l'OCIM, consacré à l'évaluation : au sommaire : • L’observation du Patrimoine et de la Culture Scientifiques et Techniques : un défi collectif et un nouveau chantier pour l’OCIM, Louis-Jean Gachet • Évaluation muséale : Hermès ou les contraintes de la richesse , Joëlle Le Marec et Serge Chaumier • Genèse de l’Observatoire du Patrimoine et de la Culture Scientifiques et Techniques , Florence Belaën • Entretien avec René Rizzardo • Une culture scientifique et technique au service d’une co-construction des savoirs , Jean-Pierre Cordier, Séverine Dessajan et Jacqueline Eidelman • Témoignages de pratiques d’évaluation et entretiens avec des professionnels de l’évaluation
jeudi 24 décembre 2009
Evaluation ?
mercredi 16 décembre 2009
De Gaule nous poursuit !
Après l’Historial aux Invalides, lieu à découvrir pour sa scénographie originale, le Mémorial à Colombey-les-Deux-Eglises ne démérite pas, loin s’en faut. Le discours est assez similaire de part et d’autre, évidemment hagiographique et consensuel, on ne peut s’attendre à autre chose. Ce qui importe là, c’est la manière dont les choses sont abordées. Si l’exposition de Colombey est forte sur sa seconde partie, elle est plus molle sur le départ, notamment avec le passage obligé par l’enfance du grand Chef et son attachement à une terre nourricière. Nourriture de l’esprit et lieu de retrouvailles avec soi-même et les siens, car les origines familiales n’y sont pas du tout implantées. Peu importe, c’est un bel exemple de centre d’interprétation, avec son recours à différents registres pour entretenir d’une époque et de l’histoire d’une vie, qui concerne et implique le pays tout entier. La muséographie et la scénographie y sont mieux abouties que dans l’exemple parisien. Dans les deux cas de figure les moyens n'ont pas du manquer...
dimanche 6 décembre 2009
Le cas Alan Fleischer
Ce créateur doit entretenir des ateliers clandestins d’artistes, outre son école du Fresnoy où s’exerce les jeunes talents européens. Ce n’est pas humainement possible toute cette production artistique, en littérature, en arts plastiques, en audiovisuel..., ajoutés au montage de projets, de commissaires d’expositions, en plus de ses fonctions de directeur d’une école pour artistes. Cela est diabolique ! L’exposition Choses lues, choses vues, présentée à la BNF rue Richelieu, si elle reprend en partie le principe de Sophie Calle (exposition présentée dans le même lieu), celle de Fleischer soufre de paradoxes, comme le fait de parier sur l’audiovisuel pour inviter à la lecture qui nécessite recueillement et temps long, mais elle est malgré tout réussie. Une belle prouesse qui fait alterner les extraits lus par des comédiens que l’on écoute individuellement et des séquences collectives qui explore le thème de la lecture. Des interprétations multiples. Jusqu'au 31 janvier 2010.
jeudi 19 novembre 2009
Helvetia Park
A son habitude le Musée d’Ethnographie de Neuchâtel mets les pieds dans le plat, mais pas là où on l’attend. En s’attaquant au débat sur l’identité nationale, version helvétique, il ne se demande pas s’il faut où non élever des minarets sur les montagnes pour permettre aux croyants de se rapprocher des cieux, ni d’épiloguer sur la façon d’être Suisse dans un univers mondialisé. C’est la notion de culture elle-même qui est passée au crible, dans une fête foraine iconoclaste et joyeuse. Télescopant culture légitime et populaire, interrogeant les usages sociaux, mais aussi économiques, l’exposition désarçonne et prend le visiteur à contre-pied. Et si l’on s’amusait de toutes ces questions sérieuses ? Et si ces questions n’étaient pas aussi graves qu’on le prétend ? Le visiteur se grattera la tête en sortant, l’exercice est trop déroutant pour nos besoins de catalogages. Le pied de nez, à ce sujet, envers les experts en conseils et marketing culturels transformés en fin d’exposition en Madame Irma, est à ce sujet des plus savoureux. Il est vrai que l’on peut dans certains secteurs, et notamment celui des musées et du patrimoine, parler du syndrome de l’étudionnite comme on parle ailleurs de réunionnite ! A visiter d’urgence jusqu’au 16 mai 2010.
samedi 14 novembre 2009
Exposer des idées. Du musée au Centre d'interprétation
Qu’est-ce qui définit un centre d’interprétation ? Les différents auteurs qui ont participé à cet ouvrage apportent chacun à leur manière des éléments de compréhension. Les limites si difficiles à saisir d’avec le musée, mais aussi avec le parc d’attraction y sont explorées, les fondamentaux du Centre d’interprétation énoncés, et des exemples notamment des CIAP, centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine y sont développés. D’autres auteurs développent des comparaisons internationales. Faisant suite au séminaire organisé à l’IUP Denis Diderot avec ses partenaires, notamment l’OCIM et l’Université d’Avignon en décembre 2007, cette publication vient compléter La Lettre de l’OCIM parue l’an passé sur le même sujet. Les contributions plus denses et plus étoffées du point de vie théorique viennent combler une lacune dans la littérature muséologique puisque bien peu de documents en langue française existaient jusque-là sur le sujet. Une bibliographie permettra au lecteur curieux de poursuivre l’exploration.
Exposer des idées. Du musée au Centre d'interprétation, sous la direction de Serge Chaumier et Daniel Jacobi, Ed. Complicités, 2009.
mercredi 11 novembre 2009
Fragonard à vif
Incroyable musée ! Il y a en a de toutes sortes et celui-ci est tout sauf banal. Lieu d’études pour les apprentis vétérinaires, le musée de Maison-Alfort est un digne représentant de ces musées universitaires qui ont pour fonction première d’être un instrument didactique. Héritier des musées du XIXème, sa récente rénovation n’a rien entamé de son originalité et du témoignage de ce pan de l’histoire des musées. Le lieu est évidemment connu pour ses écorchés de Fragonard, impressionnant résultat d’une histoire de la médecine à laquelle Van Hagens se réfère et à laquelle il fait des clins d’oeil. Notre époque est de plus en plus pudique et le politiquement correct interdira sans doute bientôt d’exposer ces foetus pendus dans un bocal ou la main du géant du cirque Barnum. Il faut se presser de voir ça quand on s’intéresse à la muséologie. Apprécions la rénovation du lieu, respectueuse et économe, qui conserve le lieu dans son authenticité. Certes les médiations ne sont pas fabuleuses, mais un audioguide permet au visiteur d’approfondir la visite.
samedi 7 novembre 2009
Homme-Femme : de quel sexe êtes vous ?
Il y aurait tellement de choses à dire sur le sujet ! La différence entre les hommes et les femmes : de la construction sociale de la différence et de l’approche biologisante qui entend souvent suffire à rendre compte des différences. Le féminisme différencialiste, tendance psych&po et l'affrontement avec les culturalistes. L’histoire, l’ethnologie et la théorie féministe, et puis évidemment l’approche queer du genre et la critique des impositions normalisantes, la remise en cause des stéréotypes sur la nature des êtres... L’indétermination sexuelle, la différence entre transsexualisme, transsexuel et transgender... Rappeler que la différence est tout sauf évidente, contrairement à ce que le sens commun imagine... Tellement de choses possibles à raconter sur ce thème si riche et qui anime une vraie controverse et une actualité scientifique en prise à l’idéologie (et il y en reste pourtant si peu...). Comment peut on à ce point passer à côté du sujet, en mêlant indistinctement sans aucune écriture tenue du scénario de l’exposition les éléments les plus hétéroclites ? Excusons le peu de moyen qui explique la « scénographie», pour utiliser un terme un peu excessif au sujet d’une mise en exposition des plus minimalistes... Mais en revanche on ne peut pas cautionner la polémique facile entretenue autour des positions d’Elisabeth Badinter ramenées à une interprétation digne du café du commerce... Reste l’affiche de l’exposition qui est très réussie... mais au risque de produire beaucoup de déceptions par des attentes frustrées...
Jusqu'au 3 janvier au muséum de Nancy.
mardi 3 novembre 2009
Des villes, mais lesquelles ?
Les expositions sur l’urbanisme se multiplient, elles invitent à la comparaison. Le Pavillon de l’Arsenal propose de se pencher sur les grands projets parisiens conduits ou en prévision depuis un an sur Paris et la proche banlieue. Si les vidéos de La ville de demain s'invente aujourd'hui, sont courtes et un peu frustrantes, ne donnant que peu d’informations, en revanche l’exposition Habiter 09/08-09/09 détaille les projets de logements au travers des planches de concours. Effet inverse ! L’austérité et la complexité les rend illisible pour le non initié ou pour celui qui ne veut pas lire des mentions en caractère 9 insérées au milieu de schéma technique.
D’une autre nature est l’exposition présentée à l’Espace Electra. L'Espace Fondation EDF oriente désormais son action sur les thématiques liées au développement durable. Ainsi, la réflexion proposée dans Villes rêvées, villes durables conduit le visiteur à s’interroger sur les choix à faire pour être le plus efficace en la matière. Par exemple, faut-il respecter les demandes majoritaires des usagers qui aiment disposer d’un espace extérieur et d’un pavillon bien à eux, où construire en hauteur pour densifier l’espace, éviter les emprises au sol et multiplier l’occasion des déplacements énergivores ? L’exposition est belle, si on aime le graphisme un peu branché, mais nous ne pourrons pas vous la présenter pour vous donner envie de vous y précipiter, car la photographie est interdite dans l’exposition. Tant pis pour cette institution qui se prive ainsi de paraître dans les blogs et de démultiplier son impact auprès de visiteurs potentiels !
Enfin, citons l’exposition à la Cité de l’architecture Vers de nouveaux logements sociaux et celle sur les matériaux, notamment l’usage de la terre dans la construction, Ma terre première pour construire demain, à la Cité des Sciences. Des expositions complémentaires.
mercredi 28 octobre 2009
Des expositions temporaires durables ?
La Bibliothèque Nationale de France a intégré la question du développement durable dans ses sujets de préoccupation et propose une démarche d'écoconception avec deux expositions actuellement présentées qui sont deux formes différentes en la matière. Si la très belle exposition Ionesco se déploie avec un mobilier en carton, La légende du Roi Arthur prend pour sa part le parti des calicots en tissu pour délimiter les espaces et servir du même fait de support des médiations. Deux beaux exemples en la matière, pour convaincre qu’une exposition peut conjuguer attractivité et respect de l’environnement.
Et sur le fond ?
Ionesco est très convaincante tant par sa forme que par son propos. Le visiteur s’étonne sans doute que Ionesco demeure si contemporain et si présent, alors que l’on aurait pu s’attendre à ce qu’il passe de mode assez vite. Sa puissance de mots demeure et continue de fonctionner. Ses pièces sont jouées, et le spectateur continue de rire.
La Légende du Roi Arthur est plus classique et demeure très proche d’une présentation de la légende de la table ronde et de ses mythes associés. Si les représentations sociales qui continuent de nourrir l’imaginaire contemporain sont présents par des extraits de films dans une séquence introductive, très vite c’est la narration d’une histoire très compliquée qui prend le dessus. Le spectateur s’y perd, et décroche assez vite d’une intrigue trop complexe à nos cerveaux habitués des scénarios binaires américains ! Sans doute que partir du mythe pour l’analyser, davantage que pour le narrer aurait eu plus d’intérêt. Rappeler le contexte, montrer par la légende arthurienne la réalité des réseaux d’échanges européens, la construction de la littérature par les strates d’interprétations mêlées, l’irrigation de l’imaginaire occidental au travers des produits dérivés, voilà qui aurait permis de dépasser l'exhibition de magnifiques manuscrits.
Si on veut mieux comprendre le propos, mieux vaut regarder la séquence de présentation virtuelle sur le site internet : http://expositions.bnf.fr/arthur/visite/album.htm
mercredi 14 octobre 2009
Une crise de la culture ?
Séminaire du Master 2 MMC. Université de Bourgogne. Dijon, le 25 novembre 2009, bât. Droit-Lettres, salle 202, 14 h-18 h. Marie-Ange Rauch (Paris VIII) : Le Théâtre en Mai 1968 Docteur es Lettres et Sciences humaines, réalisateur des premiers recueils d'archives orales pour le Comité dhistoire du ministre de la culture, ex-déléguée générale du Comité d'histoire de l'Union des artistes-SFA. Actuellement, professeur associé au département arts du spectacle - théâtre de l'Universit de Paris 8, membre de l'équipe de recherche scènes et savoirs. A notamment publié : Le bonheur d'entreprendre, enquête sur le rôle des anciens administrateurs de la FOM dans la construction du ministère des Affaires culturelles, La Documentation Franaise/Ministre de la culture. Paris, 1998 ; De la cigale la fourmi, histoire du mouvement social et syndical des artistes interprètes 1840-1960, L'Amandier, Paris, 2006 et Le théâtre en France en 1968, histoire d'une crise, crise d'une histoire, L'Amandier, 2008. Jean-Marc Rémy (Ub) : La crise des intermittents du spectacle Agrégé de Sciences Sociales - professeur de SES en Lycée, Chargé de cours au département de Sociologie de l'Université de Dijon Claude Patriat (Ub) : Une crise de la politique culturelle ? Professeur de sciences politiques à l'université de Bourgogne, fondateur de l'Institut Denis Diderot. A publié Eloge de la perturbation : l'université dans l'action culturelle : considérations autour de l'expérience de l'Université de Bourgogne, Dijon, les Presses du réel,1993 ; La culture, un besoin d'Etat, Paris, Hachette, 1998 et Pas de Grenelle pour Valois, Paris, Carnets Nord, 2009.
Sous la responsabilité de Philippe Poirrier (Pr. Histoire contemporaine)
Doctorant au Centre Georges Chevrier - Dijon (UMR CNRS 5605)
A publié : L'intermittent du spectacle, figure avancée du néo-travailleur ?, Idées, 144, juin 2006 ; Tous virtuoses ? , Revue des Sciences Sociales, 37, mars 2007 ; Inter-mutants, l'intermittence du spectacle entre exception et exemplarité, Socio-logos, mars 2007, n°2 et Extension du domaine de l’intermittence, Interrogations, 2007, n° 4.
mardi 13 octobre 2009
Un site de ressources pour les séminaires
Nouveau ! nous proposons un site dédié aux séminaires prévus dans l'année. Ces journées sont organisées ou co-organisées avec nos partenaires. Pour accéder plus facilement aux programmes et aux informations pratiques :
samedi 3 octobre 2009
Un cycle de conférences éditoriales
Ce cycle de conférences proposé par le pôle " patrimoines " de la MSH de Dijon, en partenariat avec le Centre Georges Chevrier (UMR 5605) et le Centre de recherche sur la culture et les musées (CRCM-CIMEOS), s'adresse aux étudiants de l'Ub, notamment ceux des filières qui préparent aux métiers de la culture. Il sera librement ouvert au public, et participe d'une volonté assumée de démocratisation des savoirs à l'échelle, non seulement du Grand campus, mais de la cité. Les intervenants sont invités en fonction de l'actualité éditoriale.
Programme :
Guillaume Mazeau (MCF histoire à l'université de Paris I Panthéon Sorbonne). [Le bain de l'histoire. Charlotte Corday et l'attentat contre Marat (1793-2009), Seyssel, Champ Vallon, 2009].
le 15 octobre 2009
Bertrand Tillier (PR Histoire de l'art contemporain à l'Ub) [Les artistes et l’affaire Dreyfus (1898-1908), Seyssel, Champ Vallon,
2009]
le 9 décembre 2009
Claude Patriat (PR de Sciences politiques à l’Ub) [Pas de Grenelle pour Valois. Bon Anniversaire Monsieur Malraux, Editions Carnets Nord, 2009].
le 16 novembre 2009
Gérard Noiriel (Directeur d'études à l'EHESS) [Histoire, théâtre et politique, Marseille, Agone, 2009]
le 17 décembre 2009
Xavier Greffe (PR d'économie à l'université de Paris I Panthéon Sorbonne). [La politique culturelle en France, Paris, La Documentation française, 2009].
le 7 ou 14 janvier 2010
Université de Bourgogne
de 17 h à 19 h.
Entrée libre
mercredi 23 septembre 2009
Et Jane dans tout ça ?
Bon, c’est au tour de Tarzan. Après Tintin, Haddock, Astérix, Mortimer, Alix ou Gaston Lagaffe et en attendant Picsous au Musée de la Monnaie ou peut-être Titi et Grosminet au Muséum, voici que le Musée du Quai Branly nous gratifie d’une exposition sur le héros de la jungle. Il faut dire qu’il est bizarre ce type, super héros, mi-viril mi efféminé, sauvage face à la Civilisation et civilisé devant les sauvages, défenseur des victimes à coups de muscles et de tour de force... Bref, notre homme sauvage hésite entre être GI ou Saint François d’Assise ! Il y aurait sans doute beaucoup à dire si on voulait faire une analyse idéologique des contenus des multiples versions imagées et filmées de l’homme des bois. C’est ce que cherche à faire l’exposition, mais de manière assez prudente et à demi-mots. Car nous n’avons pas ici le résultat d’une véritable recherche, à la manière de Cannibales et Vahinés, exposition présentée jadis au MAO, mais une exposition en demi-teinte, avec des éléments disparates, mal contrôlés, dont le fil narratif semble incertain. Passons sur le parcours enfant qui frise le n’importe quoi, avec un discours politiquement correct sur le développement durable que l’on pourrait coller dans n’importe quelle expo tant nous sommes loin du sujet traité, mais même le discours principal est suspect. On veut nous faire croire que Tarzan est un apôtre de la nature et on nous sert l’homme en train de balancer des tigres contre des rochers, on veut nous le faire apprécier humaniste quand il bousille des sauvages en bon blanc qui sait prendre parti. L’homme semble plutôt colporter les stéréotypes occidentaux que les dénoncer. Bref, le propos est loin d’être convaincant, et si l’on n’est pas un amoureux de la gentille brute qui semble pourvu d'au moins deux neurones on ne voit pas trop ce que tout ça vient faire dans ce musée. Enfin, cela fait sans doute recette puisqu’on peut se faire photographier devant un bel orang-outan en peluche, et ça c’est chouette !!
jeudi 27 août 2009
Des Projets Scientifiques et Culturels
Le numéro thématique de La Lettre de l'OCIM consacré au Projet d’établissement, que nous avons coordonné avec Marie Bachy, suite au séminaire conduit en décembre dernier à l’Institut Denis Diderot, à Dijon, avec nos partenaires, et un public nombreux de professionnels et d’étudiants en muséologie.
Ce numéro rend compte partiellement du séminaire, propose des contributions originales, offre des cas de figure, matière à réfléchir pour tous ceux et toutes celles qui conduisent ou s’intéressent au PSC, petit nom intime du Projet Scientifique et Culturel. Marie-Hélène Joli qui a été une cheville ouvrière pour formaliser la méthodologie du PSC au temps où elle officiait à la DMF signe un article capital, elle y rappelle que le PSC est un outil, pas un instrument de contrôle. Chose dont doute François Cheval qui y voit surtout un instrument de police et d’aliénation, ce qu’il est sans doute devenu partiellement avec l’évolution récente de la DMF. Mathieu Pinette rappelle tous les éléments que l’on a tôt fait d’oublier dans une version trop standardisée. Enfin plusieurs auteurs apportent des exemples précis par des études de cas. Regrettons qu’aucun représentant de la DMF n’ait eu le courage de venir s’exprimer lors du séminaire pour mentionner les attentes de l’IGM en la matière. Il semble du reste que la formation des jeunes professionnels ne soit pas une priorité dès lors qu’il ne s’agit pas de l’INP ou des formations où les inspecteurs officient. Mais ne revenons pas sur une histoire qui fâche, espérons seulement que l’avenir permette des relations plus positives avec ce qui restera des services de l’Etat.
dimanche 16 août 2009
Survivants de l'X'TREME
lundi 10 août 2009
Que peut Google Earth pour les musées ?
Que diriez-vous d’une visite du Prado avec Google Earth ?! Plus fort que les centres villes qui finissent par nous lasser, les déserts africains ou les fosses marines, Google Earth fait plus fort et nous propose de partir découvrir les musées ! Ce sont 14 toiles qui sont auscultés avec des images d’une qualité rare. Ce sont surtout les précisions et les niveaux de détail qui font que vous pourrez y découvrir les chefs d’oeuvres comme vous ne les avez jamais vu jusque-là. Décidément les musées rivalisent d’ingéniosité pour être à la pointe des innovations avec les NTIC. Google Earth au Prado, Musetrek au Louvre, Widget au Rijksmuseum, Appli pour Iphone à la National Gallery, Podcasts un peu partout... Y’a t-il l’équivalent de toutes ces techniques de médiation, que nous avons décrites dans des rubriques précédentes, dans d’autres secteurs de la culture ? La question mériterait d’être examinée sérieusement pour insister sur le caractère avant-gardiste des musées. Que l’on cesse de dire qu’ils sont poussiéreux, ce sont les théâtres qui le sont à présents !!!
Google Earth au Prado :
samedi 8 août 2009
Le Rize : Centre mémoire et société
Nouveau lieu de Villeurbanne, Le Rize est un lieu pertinent et à taille humaine. Ancien bâtiment bancaire réhabilité avec soin, il offre un équipement de proximité d'une grande qualité dans ce quartier peu engageant. Regroupant une antenne de quartier de la médiathèque, les archives municipales et un lieu d’exposition, c’est aussi un équipement convivial, avec son espace bar et lieu de ressource, mais surtout un endroit original par ses préoccupations. Il s’agit de collecter et de restituer les mémoires des habitants sur le quartier et de témoigner des évolutions de la ville, de son urbanisme, à l'architecture si particulière, « Villeurbanne, une ville à l’américaine ? », et d’être un lieu de médiation entre les générations pour témoigner des mutations urbaines. Ceci inclut évidemment tous les aspects de la vie sociale. Si la médiathèque centre ses préoccupations sur ces questions, ce sont bien évidemment les expositions et l’action culturelle qui vont pouvoir puiser dans cette richesse thématique dans les années à venir pour proposer des animations. Nous ne manquerons pas d’en suivre l’actualité, en attendant un lieu à visiter.
mardi 4 août 2009
Des fouilles archéosoniques !
Une fois de plus la compagnie Décor Sonore aura su nous séduire en proposant un spectacle exigeant et cohérent, avec Les Chantiers archéophoniques de l’OREI. Cohérent, par son inscription dans une continuité avec les recherches conduites pas la compagnie depuis ses débuts sur le son, l’écoute et la sensibilisation à l’univers sonore. Exigeant, car vrai spectacle populaire accessible à tous, de 7 à 77 ans, drôle, il est aussi loin d’être futile et conduit le spectateur a s’interroger sur son rapport au monde, auditif ici. Si nous avons commis par le passé plusieurs articles sur d’autres spectacles de la compagnie, nous en parlons dans ce blog car le concept du spectacle repose moins sur une exposition du son, que sur sa recherche au travers d’un chantier archéologique. Il s’agit de découvrir les sons du passé, inscrits au profond de la matière et de ses capacités de réverbération de par les âges. Plusieurs stations ingénieuses sont prévus, mais nous n’en diront pas plus, laissons le plaisir de la découverte... Rendez-vous sur le site de la Compagnie, ici, pour les dates et lieux de représentations.
Pour regarder une bande annonce sur You-Tube : http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=wii6zyYkUd0
lundi 27 juillet 2009
Scènes et scénographies alimentaires
Loin d’être un numéro sur les pratiques et rituels alimentaires, tel qu’une revue d’ethnologie pourrait le faire, il s’agit dans ce numéro de Culture et Musées, coordonné par Jean-Jacques Boutaud et Serge Chaumier, de questionner les mises en représentations. La gastronomie ou l’alimentation en général a donné lieu à des spectacles, cabarets dînatoires par exemple ou dégustations liées à un sujet donné. Nombre de lieux de patrimoine proposent une convergence entre le propos du site et une déclinaison à la cafétéria. D’autres endroits de visite sont spécifiquement dédiés à un thème lié à l’alimentation, et quelques lieux d’art contemporain font même dans le design culinaire. Ce sont ces différentes facettes que les auteurs de ce numéro explorent avec des approches souvent originales. Articulant réflexions théoriques et exemples de propositions artistiques et patrimoniales, le numéro est bien sûr une mise en bouche pour d’autres explorations futures ! Avec les contributions de Isabelle Rieusset-Lemarié ; Emmanuelle Lambert ; Stéphanie Sagot ; Jérôme Dupont ; Pierre Berthelot ; Martin R Schärer, Marc Grodwohl.
vendredi 10 juillet 2009
Des dioramas bien singuliers
Etonnants dioramas que ceux proposés dans la prison de Séoul, Seodaemun Prison Museum, où des Coréens furent torturés par l’armée japonaise. Les reconstitutions de tortures, de viols et d’interrogatoires musclés sont présentés dans les cellules, avec sons et lumières au moyen de mannequins articulés poussant des cris. Du pédagogique assurément ! Car il est encore plus surprenant de voir défiler consciencieusement des groupes scolaires pour y apprendre une facette de l’histoire nationale. Cela met mal à l’aise le visiteur occidental, mais il faut reconnaître que les écoliers y sont très attentifs et passant de cachots en cellules très impressionnés. Qui a dit qu’il ne fallait pas choquer la jeunesse, le traumatisme n’est-il pas utile pour se forger une conscience et une conviction ? Certes, on pourra voir là une sorte d’idéologies inculquées à grands coups d’images chocs, et le lieu est pour cela fascinant pour le muséologue. Car ce musée des horreurs comme il en existe bien d’autres de par le monde est en cela singulier qu'il se trouve dans les bâtiments mêmes des faits, et qu’il sert donc de lieu de commémoration en quelque-sorte. Il fallait (ou pas) oser !
dimanche 5 juillet 2009
Musetrek : un outil révolutionnaire !
Comme l’Iphone, le téléphone révolutionnaire, selon Apple et ses utilisateurs, le concept de Musetrek consiste à fournir un Iphone pour le temps d’une visite avec des médiations intégrées. Durant les Nocturnes Jeunes au mois d’avril, le Louvre a testé le dispositif avec succès. A l’instar de la National Galerie qui propose une appli à télécharger pour visiter les espaces permanents, le Louvre devrait dans l’avenir vraisemblablement proposer son appli sur l’App’store d’Apple. Loin d’être gadget, ceci signifie une médiation intéressante, avec des possibilités de parcours différenciés. Parcours imaginés en partenariat avec un artiste, comme c’était le cas ici avec Shilpa Gupta, la chose peut être étendue à toutes sortes de parcours interprétatif. On peut imaginer demain suivre les pas d’un scientifique, d’un philosophe, d’un artiste comme d’un historien de l’art pour arpenter le Louvre. De bien belles raisons de rédécouvrir les oeuvres au travers de multiples regards singuliers. Car le plus original est l'interactivité offerte qui permet à tout chacun de créer et proposer son propre parcours, digne du Web.2. Voir des exemples ici : http://www.musetrek.com/louvre/.
samedi 27 juin 2009
Art contemporain au Portugal
Le musée d’art contemporain de Porto et ses jardins dans la Fondation Serralves, celui de Belem à Lisbonne, le Berardo Museum, comme le centre d’art contemporain de Lisbonne, le Museu do Chiado, sans parler de la partie contemporaine de la Fondation Gulbenkian, forment un ensemble impressionnant. Bâtiments ultra-modernes, collections prestigieuses, l’art contemporain portugais y dialogue avec les oeuvres et expositions internationales. Le Portugal n’est pas en reste sur le plan muséographique avec de très beaux musées, construits ou rénovés par des grands noms de l’architecture internationale, dans le domaine de l’art contemporain, comme de l’archéologie, de l’histoire ou de l’ethnologie, avec des centres d’interprétations nombreux dans les plus petites communes du pays. Un pays à visiter avec enthousiasme.
jeudi 18 juin 2009
Persona : les masques prennent la parole
Belle exposition présentée à Tervuren, au Musée Royal de l’Afrique centrale de Bruxelles : Persona met en scène les masques en faisant dialoguer les pièces des riches collection du musée, de prêt d'institutions et de collectionneurs, soit plus de 180 pièces, et des oeuvres d’art contemporain très pertinentes qui font un clin d’oeil à cette tradition. Le propos est clair et conduit le visiteur dans une découverte intellectuelle sur l'identité ponctuée de surprises agréables. Remarquons également le projet d’action culturelle conduit avec des artistes en herbe, souvent étudiants dans les écoles d'art, qui fait écho avec des créations originales. Enfin un espace enfant tout à fait remarquable, en fin d'expo, est dédié à des animations dans lequel des accompagnatrices proposent des ateliers en continu pendant toute la durée de l’exposition. Jusqu'au 3 janvier 2010.
mercredi 10 juin 2009
La pipe, le diable et le bon film : rencontre de Tati et Méliès
Toujours plaisant de visiter une exposition Jacques Tati. C’est possible jusqu’au 2 août à la Cinémathèque à Paris. L’exposition est évidemment réservée aux initiés, c’est ce que reprochait fortement une dame dans l’exposition qui se plaignait de ne rien comprendre n’ayant jamais eu le bonheur de voir jusque-là un seul film. Car il s’agit de retrouver des ambiances, des séquences et des clins d’oeil à l’esprit Tati. L’exposition est à ce titre problématique, mais on peut espérer qu’elle donne envie non seulement de revoir aux adeptes, mais simplement de voir aux autres. On y passe un moment agréable et la scénographie de Stéphane Goudet et Macha Makeïeff est fidèle à l'esprit de ce poête du cinéma.
Mentionnons également l’exposition Méliès dans le même bâtiment, qui réserve également quelques bonheurs. La fin malheureuse de ce premier grand cinéaste de génie donne une tonalité grave qui sied à la mémoire de tous les grands hommes, ce malgré l'humour incomparable qui parle à tous les âges. Une belle exposition au parcours ponctué d’objets et d’images, et de la belle maquette des studios que Mélies avait fait construire.
mercredi 3 juin 2009
BIP : demain Bruxelles
Bel exemple de centre d’interprétation de la ville, le BIP à Bruxelles, à deux pas du nouveau musée Magritte, inauguré en grande pompe le week-end dernier, l’exposition d’interprétation de la cité est des plus intéressante. Au-delà de l’aspect un peu promotionnel de Bruxelles, la scénographie, signé de l'agence Sine qua non, est très belle, inventive et surprenante. Des petites gouttes d’eau très intrigantes dévoilent leurs images, de belles maquettes et des parapluies sonorisés, des grands livres d’histoire, et un espace de présentation de la construction européenne, autant de propositions bien pensées. Le visiteur pourra y apprendre pleins de choses sur la ville et la gestion des affaires publiques. Dommage sans doute que cette exposition soit placée au premier étage dans un immeuble assez confidentiel, ouvert en décembre dernier l’espace ne semble pas avoir trouvé encore sa visibilité maximale. Un lieu qui mérite le détour pour ceux qui s’intéressent aux expositions d’interprétations urbaines.
On consultera aussi le site internet :
http://www.demainbruxelles.be/fr/infrastructure/detail/id/6
lundi 25 mai 2009
Des tableaux qui parlent !
A l'occasion de la Nuit des musées 2009, le musée des Beaux-arts de Dijon fait parler les tableaux ! C'est une jeune agence créative, InAbstracto, et son animateur Ismaël Gutierrez, ancien diplômé de la formation dijonnaise, qui a eu cette idée originale d'un trompe l'oeil interactif. Niché dans un faux cadre très kitsch, un écran met en scène un tableau, celui du peintre Devoges, figure historique dijonnaise, instigateur de l'école des Beaux-arts de la ville. Ce dernier se met à parler et à dialoguer avec le guide. Cette ingénieuse interactivité peut être mise au service de la médiation comme de la création fictionnelle. Un procédé qui devrait déboucher sur des applications futures et qui n'a pas manqué de trouver un certain succès auprès de visiteurs d'abord surpris, puis enthousiastes.
samedi 23 mai 2009
Temps libre au musée
A voir avant le 9 août au Musée de la Civilisation à Québec une exposition sur le loisir, ou comment occuper son temps libre. Fidèle à la conception québecoise amalgamant gaiement toutes les activités de temps libre, qu’elles fusent sportives ludiques culturelles ou artistiques dans une même catégorie, la réflexion conduite n’interroge pas ce présupposé qui doit faire se retourner Hanna Arendt dans sa tombe, mais aussi Malraux et quelques autres. Peu importe, ce qui est ici passé au crible c’est le rapport anthropologique entretenu au temps qui passe par les individus, et la manière d’appréhender le loisir. Reflet d’une identité culturelle, du rêve et des imaginaires, du jeu et de la construction de soi chez l’enfant ou encore éléments de prospective de ce que seront les loisirs dans l’avenir, l’exposition est moins surprenante par son contenu que par ses formes et surtout l’originalité de ses textes d’exposition, véritable écriture d’auteur. Une pseudo animation à partir d'une prédiction dans une boule de cristal amuse au premier abord, mais devient frustrante quand le visiteur s'aperçoit que la personnalisation de son parcours n'est qu'un leurre peu différencié d'une personne à l'autre. La scénographie de l'exposition, très belle, invite au dépaysement, et propose même de grands lits où les visiteurs pourront rêver à leur aise.
mercredi 20 mai 2009
Des Cités de l'immigration de par le monde...
Incroyable plongée dans les appartements des immigrants new-yorkais, épopée fantastique racontée au travers de visite-guidée sous forme de petits spectacles mis en scène par des accompagnateurs qui par le récit biographique raconte la vie de ceux qui sont venus au cours du XXème siècle peupler l’Amérique. Le Tenement Museum de New-York est très original. Dans cet immeuble de Little Italie, des appartements racontent le brassage des populations, des émigrants juifs, polonais, asiatiques et bien évidemment italiens. Formidable métissage que la muséographie a souvent du mal à retracer dans les sites patrimoniaux. Moins couru que le Musée de l'immigration d'Ellis Island, la scénographie est simple mais efficace. La démarche est très différente aussi de celle suivie à la Cité de l’Histoire de l’Immigration de Paris, mais elle s’adresse également d’abord aux populations locales et trouve le moyen de nouer le dialogue entre les témoignages recueillis et les visiteurs curieux. On pourra visiter à défaut le site internet de ce musée peu ordinaire, tout comme celui de la Cité de Paris, fort riche et documenté.
lundi 11 mai 2009
Des Centres d'interprétation au Portugal
Le Portugal a su se doter de multiples lieux d’exposition et s’inscrit pleinement dans la modernité. Ainsi dans la moindre petite ville et parfois dans les plus petits villages, existent des centres d’interprétations, des musées, des salles d’expositions temporaires... Développés par la manne européenne, les projets ont fleuri et ont su trouver un bon équilibre entre vocations touristiques et ambitions pédagogiques destinés à la population locale. Ainsi le centre d’interprétation de Moncorvo, au nord est du pays, est représentatif de ces multiples lieux rencontrés au cours de notre récente exploration. Il permet de relater le passé minier de la région, dont atteste encore les logements en cordeau, évocateurs de l’habitat minier traditionnel. De manière étonnante, on retrouve ici les mêmes logiques que celle prévalant ailleurs. Deux petites salles d’exposition, modestes, mais efficaces et un audiovisuel permettent de transmettre simplement et agréablement cette histoire. Sans céder au projet surdimensionné par rapport à la commune, le lieu permet de jouer pleinement son rôle de sensibilisation. Un exemple à suivre sans doute pour équiper les petites communes françaises de lieux rénovés et adaptés...
vendredi 8 mai 2009
Souris à l'art contemporain
Elles nous foutent la trouille toutes ces souris ! Non je ne parle pas des visiteuses des musées d’art contemporain, donc le public est, on le sait, plutôt féminin, mais des images courantes de l’artiste Peter Kogler exposées actuellement au musée d’art moderne et contemporain Berardo à Belem à côté de Lisbonne ! Car il y en a une, puis deux, puis trois, et la salle est bientôt envahie ! Phobique, s’abstenir ! Enfin, c’est un pur régal de voir les enfants courir après toutes ces souris virtuelles et l’on passe un bon moment, puisque c’est devenue semble-t-il à présent la finalité de la culture (pauvre Malraux !). Le lieu est une belle proposition architecturale, avec des ouvertures et des percées sur les salles plaisantes, avec un traitement de la lumière agréable. Le musée est lové dans le centre culturel de Belèm édifié au début des années 90 par les architectes Vittorio Gregotti et Manuel Salgado. On visite d’abord le lieu. Les oeuvres exposées retiennent parfois l’attention (notamment avec une collection qui couvre toutes les écoles artistiques du XXe et réunit des maîtres tels que Picasso, Miro, Magritte, Dali, Bacon, Warhol, Pollock, Lichtenstein ou encore Mondrian...) , et on n’en demande souvent guère plus à ces endroits où l’on va se promener, découvrir et partager des moments de sociabilité. Quand on tombe sur une salle pleine de souris, on s’esclaffe, cela nous détourne de l’ennui quotidien et la visite est réussie.
vendredi 24 avril 2009
L'Espagne en pleine Beauce !
Après Saragosse, Chartres ! Et oui une partie des éléments exposés dans le pavillon de la France lors de l’exposition universelle l’année dernière en Espagne sont présentés à présent au COMPA à Chartres dans une exposition temporaire qui se révèle être une gageure. Le chargé de projet a bien du mérite d’avoir tenté l’impossible, celui de reprendre des éléments d’une scénographie nécessairement spectaculaire, c’était son rôle, pour les montrer dans un autre contexte, moins propice à l’événementiel, il faut bien l’admettre. Evidemment, les attentes en terme de fréquentation et de notoriété ne sont pas absentes de ce coup malin. Ceci étant les propositions retiennent l’attention, malgré des erreurs de conception de certaines manips. Le thème de l’Eau, choisi comme sujet pour une exposition universelle située à un endroit pour le moins critique de la planète, à cet égard - et que l’affluence à l'événement n’a paradoxalement pas dû arranger -, est revisité autrement dans la plaine de Chartres. Car paradoxalement c’est sans doute la partie, certes plus modeste expographiquement parlant, que le COMPA a ajouté à l’exposition universelle qui s’avère la plus intéressante, de par son contenu. Avoir le courage de révéler les problèmes de pollution et d’épuisement des sols dans une région d’agriculture intensive n’est pas anodin. L’exposition revient alors à des formes essentielles, déserte les grandes installations spectaculaires pour en venir au message, et c’est une drôle de chose que cette exposition en deux parties, où la vedette Saragosse perd de sa superbe et s’efface devant l’ajout modeste du COMPA !
http://www.lecompa.com/lecompa/index.html
sur le Pavillon de la France, son parcours muséographique et sa galerie photos
mercredi 15 avril 2009
De l'archéologie à Zamora
Très beau petit équipement, le musée archéologique de Zamora en Espagne est d’une qualité architecturale qui mérite attention. Le jeu avec les lumières naturelles, les ouvertures sur l’extérieur et le bâtiment, le parcours que suit le visiteur au gré du déroulé muséographique, tout cela est intelligent. On sent que les architectes (Tuñón et Mansilla) ont visité, et qu’ils font des clins d’oeil à d’autres lieux de référence. Inutile d’en aligner des tonnes, une visite efficace, qui en peu d’espaces et peu d’objets, apporte l’essentiel et propose une exploration dans le temps, de la préhistoire à la peinture contemporaine. Un défi ! Mais très bien relevé pour ce petit musée de ville qui remplit très bien son rôle dans la Cité et qui propose aux visiteurs de passage une initiation pertinente. Un peu l’écart des grands axes, une petite ville qui mérite du reste le détour, fort agréable, avec ses cigognes indifférentes à nos découvertes. Renseignements ici.
mercredi 8 avril 2009
Il sont partis sur le terrain !
Les étudiants de muséologie-muséographie et patrimoine de l'année 2009-2010 sont partis en stage long. Il sont investis les terrains suivants, dans une belle diversité. Souhaitons leur bonne chance et de beaux projets.