CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: février 2008
La Formation en muséologie :

Vous êtes intéressés par une formation initiale ou par la formation continue en muséologie et muséographie ? La formation MEM : Master Expo-Muséographie, en conception des expositions de l'Université d'Artois est faite pour vous !

Voir les renseignements :

ou sur le site de l'Université : (document à télécharger colonne de droite) ou sur ce lien.

Master MEM

lundi 25 février 2008

Photographier au musée ?


La Lettre de l’OCIM de janvier février 2008 est paru :
outre un article d'Anne Jonchery sur la famille au musée, et de Michèle Gunn sur la désinsectisation des collections ou encore d'Abel Prieur et Louis Rulleau sur le technique du moulage,
signalons un article signé par Véronique Parisot et Serge Chaumier sur la question de la photographie dans les musées,
ainsi qu’un compte rendu de lecture par nos soins sur deux romans dont l’univers d’action est le musée pour l'un et le métier de muséographe pour l'autre… !

Quelle place pour le muséographe et pour le scénographe ?

À l’occasion du SIM-Sitem en janvier, une association de scénographe s’est constituée.
Un débat sur le métier, ses spécificités et ses contours, ses relations au commanditaire, mais aussi au muséographe, a donné lieu à des échanges virulents lors d’un atelier particulièrement stimulant. Agnès Levillain, avec qui nous avions écrit l’an passé un article sur le métier de muséographe dans La Lettre de l’OCIM pour tenter d’éclairer des terminologies et des fonctions trop souvent imprécises, a dû défendre une conception malmenée par des intérêts divergents.

Car loin d’être seulement des questions de mot, les termes rendent compte de positions et de délimitations de métiers en pleine constitution. Le métier de scénographe et celui de muséographe correspondent à des réalités distinctes, chercher à les brouiller n’est ni anodin, ni sans conséquence sur les méthodologies suivies. Pascal Payeur a bien résumé la situation lors de sa présentation en introduction de la matinée.
L’après-midi, à l’invitation de Nadine Sallabert, un atelier sur la démarche du muséographe a été tenu. J’ai tenté d’y rappeler les carences actuelles des formations qui conduisent à ce métier, et la nécessaire clarification qu’il conviendrait de faire, du côté de l’université.
Pour plus d’informations sur les formations aux métiers de la culture, voir notre article :
http://mshdijon.u-bourgogne.fr/msh%5Fcnrs/UCultures/Revue_1.pdf

dimanche 24 février 2008

La Centrale de Montemartini


La Centrale de Montemarti, en banlieue de Rome est un endroit magique et impertinent. Son discours est entièrement contenu dans son expographie. Du Palais des Conservateurs, alors en rénovation, a été redéployé des statues, dieux et déesses de la Rome antique. Mercure, Jupiter, Mars, Junon ou Minerve voyagent en banlieue, mais surtout dans un univers inattendu. Les idoles et les héros prennent place dans un environnement particulier : une ancienne centrale électrique du XIXème siècle. Machinerie imposante et massive qui occupe un espace gigantesque, à la tuyauterie, aux coursives et aux manivelles graisseuses. Ainsi Dieux de l’Antiquité et dieux de la Révolution industrielle dialoguent en toute simplicité. Pas de grand déploiement de moyens muséographiques, la force de la situation suffit. Le spectaculaire réside dans cette confrontation incongrue. L’intelligence de la situation tient dans ce télescopage temporel et produit une sensation qui surpasse toute installation artistique contemporaine. Le regard redécouvre les illustres tant vus par ailleurs dans les multiples musées romains. En toute simplicité, Rome offre son plus beau visage, celui d’une culture vivante qui sait faire se rencontrer des vies provenant d’univers d’une extrême radicalité. Il fallait oser.

mercredi 20 février 2008

Séminaire sur les Centres d'interprétation


Deux jours de rencontres sur les Centres d’interprétation : organisés conjointement entre l’Institut Denis Diderot, la MSH de Dijon, l’université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, et le CNFPT Bourgogne, le séminaire s’est ouvert à l’ensemble des étudiants des universités concernées, mais aussi à une quarantaine de professionnels venus de la France entière.
Une vingtaine d’intervenants ont présenté des études de cas ou des approches analytiques du centre d’interprétation.
Un journaliste culturel en parle sur son blog, merci à lui !
http://deshommesetdespierres.hautetfort.com
Les actes de ce séminaire seront édités sous forme de deux publications à paraître fin 2008, sous la direction de Daniel Jacobi et Serge Chaumier.

samedi 16 février 2008

Vénus interdite


Drôlerie, pudibonderie ou élément révélateur d'un nouvel ordre moral activé par un communautarisme animé de religieux ? Chacun interprétera à sa guise. Demeure ce fait divers qui relate que le métro a retiré les affiches d'une campagne publicitaire pour une exposition à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Londres consacrée à Lucas Cranach l'Ancien.

Le règlement du célèbre métro londonien bannit en effet toute publicité montrant des corps sexualisés. Ainsi est interdit d'affichage un tableau âgé de 500 ans !
Certains y verront une égalité de traitement avec les créateurs les plus contemporains, d'autres s'inquiéteront de cette démarche qui censure sous prétexte de respect envers ceux qui pourraient s'en trouver offensés.
A quand le retour des petits carrés d'étoffes victoriens sur les parties les plus suggestives et les repeints pour cacher les coquineries des peintres ?

jeudi 14 février 2008

Muséologues, professeurs invités dans la formation


Chaque année, des professeurs sont invités dans la formation de muséo de Dijon : cette année nous avons le plaisir de recevoir pour une série de cours quelques personnalités de la muséologie :

- André Gob, professeur de muséologie à l’université de Liège

- Marc-Olivier Gonseth, directeur du musée d’ethnographie de Neuchâtel

- François Mairesse, directeur du musée Royal de Marimont en Belgique

- Raymond Montpetit, professeur de muséologie à l’UQAM

Exposition Petits Coq-à-l'âne


Monter sur ses grands chevaux… Avoir une araignée dans le plafond… Faire l’autruche… Triple buse... La nuit tous les chats sont gris… Elles sont rares les expositions qui sont réellement tout public, au sens où l’accessibilité ne le cède en rien à l’exigence. Plaire à un enfant de six ans comme à un homme âgé, à un lettré comme à celui qui n’a pas eu la chance de faire de longues études, c’est la définition que donnait en quelque sorte Vilar du théâtre populaire. L’exposition Petits Coq-à-l’âne me semble dans son extrême simplicité correspondre à cette définition. Elle est d’une intelligence rare. Ludique tout en étant une invitation à découvrir, à s’interroger pour s’instruire, l’exposition invite à jouer avec soi-même et avec ceux qui nous accompagnent. Le muséum de Neuchâtel qui en est l’instigateur l’avait accompagné d’un véritable canular audiovisuel, mais sa présentation au muséum d’Orléans démontre qu’elle fonctionne à merveille en elle-même. Chaque petite installation se décrypte comme un rebus qui invite à comprendre la langue et son tutoiement avec les sciences naturelles. L’exposition pourrait être présentée aussi bien dans un muséum d’histoire naturelle, que dans une maison d’écrivain ou un musée d’art contemporain. Une gageure étonnante. Souhaitons à cette exposition de connaître une longue vie d’itinérance, elle le mérite.

Exposer, c'est oser ?


Comme chaque année, le rendez-vous de décembre, au Conservatoire de l’agriculture, le COMPA à Chartres propose deux jours de rencontre et de réflexions sur une thématique. Cette année, l’invitation est lancée autour d’un thème central : « Concevoir, étudier, fabriquer l’exposition ». De nombreux scénographes sont invités et deux ateliers stimulants sont conduits sur les questions de scénographie. Les définitions autour des concepts de muséographe, de scénographe, de programmiste sont l’objet d’échanges passionnants.

Nous sommes invités à discuter de la proposition : « exposer, c’est oser », croisant les points de vue de Pascal Payeur, de Martine Thomas Bourgneuf, de Nathalie Crinière, de Ruedy Baur. Une journée est ensuite consacrée à la future exposition internationale du pavillon français à Saragosse sur l’eau, exposition qui devra être en partie réintégrée au COMPA. Un atelier se penche en parallèle sur l’exposition temporaire présentée actuellement au COMPA : « les affiches de campagne ». Il est rare qu’une rencontre de ce type ose aller autant dans le concret pour présenter et disséquer ainsi les process de l’exposition. Cette deuxième journée est vraiment originale, elle donne matière à comprendre.

Le COMPA a promis des actes de colloque que nous lirons avec plaisir.

mardi 5 février 2008

Petit délice pour muséologue ! Il Museo Ettore Guatelli


C’est près de Parme que l’on peut découvrir cette petite merveille muséologique ! Amoureux de l’objet, Ettore, collectionneur fou, a accumulé sa vie durant toutes sortes de choses, des réveils autour de son lit, des gamelles et des cruches dans sa cuisine, des limes et des marteaux dans son atelier, des tracteurs dans son jardin, en disposant chaque objet à une place choisie, composant d’esthétiques séries délirantes. Confirmation que c'est moins l'objet qui prime ici pour le regard du visiteur que sa mise en scène. Moitié Palais du Facteur Cheval par les compositions et les créations, moitié musée d’arts et traditions populaires, puisque l’homme a contribué à préserver certains objets menacés de disparition, la maison est devenue musée. Petit lieu confidentiel, paradis incroyable pour le muséologue, Il Museo Ettore Guatelli est un délicieux endroit, aussi magique que déroutant. On évolue de pièces en pièces comme dans un rêve, un roman d'Alain-Fournier. Espérons que la rénovation ne lui fera pas perdre cet indéfinissable charme. Comme toujours en ce cas, le lieu est prisonnier d'une tension douloureuse: assurer la pérennité des collections et maintenir l'esprit du lieu.

Pour ceux qui en veulent en savoir plus : http://www.museoguatelli.it/

Il museo è qui. Il Museo Ettore Guatelli di Ozzano Taro Un superbe livre Il Museo è qui. Il Museo Ettore Guatelli di Ozzano Taro est publié en italien chez Skira (2005).

Culture et social : quel partenariat ?


Une journée sur Culture et Social s’est tenue le 23 janvier 2008, journée destinée à sensibiliser les étudiants de l’IRTESS de Dijon aux questions culturelles et les étudiants de l’Institut Diderot aux questions sociales. Ce séminaire est organisé conjointement avec l’association Itinéraires singuliers. Il fait suite aux deux journées organisées avec les mêmes acteurs, et relayé par la revue Cassandre au TDB en décembre 2006.

Une cinquantaine de professionnels de la région Bourgogne et Franche-Comté ont également participé aux échanges de la journée.

Cette année plus particulièrement consacrée aux quartiers sensibles, sont intervenus : Benjamin Magnen (Zutiques Production, projet Coursives à Dijon), Joseph Paillard (Cie La Hors De sur Le Projet Sputnik, Quartier de la Duchère, Lyon), Elisabeth Barbazin (sur l’exemple du projet Modes de vie), Rachel Brahy (Université de Liège), Gérard Creux (IRTS Besançon), Sylvie Ottin, (sur Le projet Petits bonheurs, Itinéraires Singuliers). Philippe Lyet, Hugues de Varine, François Faucheux Claude Patriat ont problématisés et cadré les débats de la journée.
Le principe s’avérant enrichissant, une thématique spécifique sera abordée chaque année.

Exposition Bêtes et Hommes


On a entendu certains visiteurs s’irriter envers un discours quelque peu politiquement correct, d’autres protester contre une vision trop idéologique, en regrettant notamment une collusion trop rapide entre esprit humain et intelligence animale, plus nombreux sont ceux qui ont contesté l’utilisation des œuvres d’art contemporain au profit d’un discours transcendant celui des artistes. Il n’empêche que l’Exposition Bêtes et Hommes, présentée à la Grande Halle de la Villette, qui s’achève malheureusement en janvier 2008, est un des bels exemples d’expositions, trop rares en France. Son propos anthropologique, c’est-à-dire qui dépasse les limites austères et cloisonnées des disciplines pour inviter à une réflexion globale sur les relations homme - animal, est exemplaire. Mieux, il faut défendre cette conception qui invite les œuvres des artistes à trouver un sens démultiplié par leurs insertions dans une interprétation. Plaidons pour un art qui participe d’une expression, pour parler intelligemment de science, d’écologie, d’économie, de mal bouffe ou de questionnement sur l’humanité, bref de la vie. La commande à des artistes comme la mise au service de l’œuvre pour faire saisir des interprétations et déployer un discours, n’est pas trahir l’art, c’est lui donner un sens qui puisse intéresser chacun.
Pour une autre point de vue, voir : http://accrochages.nuxit.net/?p=7
Site de l’expo : http://www.betesethommes.fr/
Pour ceux qui auront manqué l'expo ou qui voudront en conserver une trace : signalons le catalogue, fort beau, signé Vincent Despret, chez Gallimard.

lundi 4 février 2008

M Chat fait des siennes


Invité à une rencontre débat sur l’art en espace public au muséum d’Orléans le 1er décembre, et plus particulièrement autour de ses interventions dans la ville, j’ai eu l’occasion de découvrir le travail impertinent de M. Chat. Le musée des beaux-arts d’Orléans avait osé une confrontation étonnante avec ses collections. Nous aurions aimé être une souris… pour écouter les commentaires !

Publications: Le Goût des autres, de l'exposition coloniale aux arts premiers

Le goût des autres : De l'exposition coloniale aux Arts premiersCeux qui s’intéressent aux musées d’ethnologie liront avec un intérêt certain le livre de Benoît de L’Estoile : Le Goût des autres, de l’exposition coloniale aux arts premiers, Flammarion, 2007.

L’ouvrage revient sur une histoire qui explique en partie la muséo choisie pour le musée du Quai Branly. En proposant de revenir de manière fort documentée sur une histoire, qui va des expositions coloniales au musée actuel, en passant par l’inévitable période de gloire puis de déprise du musée de l’Homme, le livre va au-delà du circonstanciel, mais permet de comprendre plus globalement les rapports que les musées d’ethnologie entretiennent avec la discipline mère. L’ouvrage est passionnant et comporte de multiples pistes de questionnements et de problématisations tant pour le chercheur en ethno ou en muséologie, que pour le muséographe.

Figures de l'Artifice : une expo, une publi

Plus que quelques jours pour visiter l’exposition exceptionnelle du MEN, le Musée d’Ethnographie de Neuchâtel : Figures de l’Artifice. Au-delà de l’intérêt pour le thème, l’exposition doit être vue par tous ceux qui s’intéressent à la muséologie, c’est une prouesse intellectuelle d’une rare force. La démarche conceptuelle s’incarne dans une mise en espace et un déroulé discursif qui suit de manière étonnante le parcours du visiteur. Outre des mises en scène d’une qualité esthétique réjouissante, l’exposition procède par métaphores et symbolismes pour convier à la réflexion. Comme X, Le musée Cannibale ou Remise en boîtes, la forme et le fond atteignent ici à une symbiose que l’on constate trop rarement. Cette première exposition de l’ère post-hainardienne augure des meilleurs auspices, nous avons hâte de découvrir la prochaine exposition prévue pour cet automne qui portera sur les questions de jeunesse, de révolte et de consommation. Figures de l’Artifice confirme en tous les cas une relève à la hauteur de l’histoire du lieu, avec une jeune équipe passionnée et passionnante.

En attendant, ceux qui auraient fait la bêtise de louper cette exposition peuvent se consoler avec un catalogue de l’exposition qui, chose trop rare, présente le travail de muséographie des concepteurs. Cela en fait un outil exceptionnel pour réfléchir sur la démarche muséographique :

Figures de l'artifice, édité par Marc-Olivier Gonseth, Yann Laville et Grégoire Mayor. Textes de Patrick Burnier, Amin Ladhani et Christopher Pannett; Suzanne Chappaz-Wirthner; Daniela Cerqui et Kevin Warwick; Olivia Gazalé; Marc-Olivier Gonseth, Yann Laville et Grégoire Mayor; Olivier Goulet; Patrick J. Gyger; Gérald Minkoff; Ulrich Weber. Bibliographies. 21 x 27 cm, 240 p.
ISBN 978-2-88078-031-9 © 2007
broché CHF 50.00. ISBN-10 2-88078-031-4 ISBN-13 978-2-88078-031-9

Voyage d'étude à Chambéry


En décembre dernier, voyage d’étude à Chambéry avec les étudiants : comme chaque année (après Nancy, Grenoble, Mulhouse, St Etienne, Lille, Bourges, Tours…), nous poursuivons notre exploration et jetons notre dévolu sur une ville pour proposer aux étudiants de réaliser un diagnostic des politiques culturelles, aussi bien dans les domaines de la muséologie que du spectacle vivant, des bibliothèques ou du patrimoine, selon les options ce chacun.

Des rendez-vous avec les professionnels, les élus, les acteurs locaux, et des visites de sites sont organisés. Cette année, les étudiants de muséologie se sont penchés sur l’histoire et l’évolution de la Maison des Charmettes, du musée savoisien, du musée des beaux-arts et du CCSTI. Les acteurs du département nous ont également présentés leur action, ainsi que la FACIM dans la mise en valeur des patrimoines savoisiens.

Visites de sites


Visite des musées de Besançon, de la Citadelle et de ses musées, musée comtois, musée de la résistance et de la déportation, muséum, puis du musée du temps, en novembre dernier avec les étudiants de muséologie à l’occasion de la venue comme professeur associé de Raymond Montpetit, professeur de muséologie à l’UQAM à Montréal et professeur invité dans la formation de muséologie.

Colloque et Visites de sites en Wallonie


Colloque sur la muséalisation de l’art à l’université de Liège en octobre 2007 : voyage en Belgique avec les étudiants de muséo. Ceux-ci ont pu assister durant trois jours à des débats passionnants organisés conjointement par la formation d’André Gob de l’université de Liège et de Raymond Montpetit de l’UQAM.

Nous en avons profité également pour visiter quelques sites, le Bois du Cazier, lieu d’une force émotionnelle incomparable, le Préhistosite de Ramioul, lieu original à la muséographie également exemplaire, le PASS, lieu de science et société impressionnant à découvrir, ainsi que le musée Royal de Mariemont, à l’histoire mouvementée et passionnante.

Le Musée de la Chasse et de la Nature, Paris


Après rénovation, Le Musée de la chasse et de la nature a ré-ouvert ses portes l’an passé en faisant un bruit feutré, sans grand tapage médiatique, sans cor de chasse pour ameuter les foules de visiteurs. Peut-être parce qu’il a opéré sa mue et que de musée de la chasse, il est devenu avant tout musée de la nature. Comme l’animal que l’on surprend au cours de sa promenade, il faut mériter ce nouveau lieu en le découvrant comme un joyau secret niché au cœur de Paris. Certes, le musée connaît un succès indéniable, mais il demeure à taille humaine, avec une fréquentation qui ne le transforme pas en galerie marchande. L’hôtel particulier qui l’abrite a été agrandit avec pertinence pour déployer les espaces et aérer des collections qui souffraient d’une image vieillotte et un peu ringarde. Le musée est devenu un lieu parisien des plus pertinents. L’approche de la nature y est délicate, composée par petites touches savamment dosées. L’expographie est superbe dans la finesse de sa finition, l’articulation particulièrement sensible entre collections du musée et invitations faite à des artistes d’habiter l’espace pour proposer un dialogue intelligent. L’émotion qui saisit le visiteur est une porte d’accès aux connaissances stimulantes pour la pensée. L’équipe a osé faire le pas et ne pas céder à l’hagiographie envers le fondateur (celui-ci se trouve simplement évoqué au dernier étage par la reconstitution de sa cabane de chasse), et assumer le passage à un musée moderne, pleinement inscrit dans un rapport nouveau à la nature. Ce musée participe à inventer de nouvelles relations, et il est certain que le visiteur retournera avec plaisir voir les expositions des artistes invités régulièrement à faire partager leurs perceptions.

Site : http://www.chassenature.org/site_musee/musee-home.html

"Cent ans d'ethnographie sur la colline de Saint Nicolas"


Le MEN, Musée d’Ethnographie de Neuchâtel, propose avec cet ouvrage non seulement un fort bel objet pour tous ceux qui veulent se remémorer les expositions célèbres du lieu, mais aussi un instrument de travail pour le chercheur et le muséographe. En présentant à l’occasion de son anniversaire, l’histoire du musée, mais aussi des fiches détaillées des expositions conduites sous la direction de Jacques Hainard, le MEN fournit là un outil précieux.

À signaler un article de Marc-Olivier Gonseth qui propose une typologie des expositions au regard des démarches et des orientations conceptuelles. Seul regret, l’absence puisque publié concomitamment de la dernière exposition de l’équipe avant le départ de Jacques Hainard pour Génève, Remise en boites, exposition renversante de subtilités et d’imaginations. Il faudra compléter avec le catalogue et le texpo publié à cette occasion. Ne boudons pas notre plaisir, cet ouvrage figure aux indispensables pour ceux que la muséo intéresse.

Marc-Olivier Gonseth, Jacques Hainard et Roland Kaehr. Cent ans d'ethnographie sur la colline de Saint-Nicolas. Neuchâtel: Musée d'ethnographie. 28,5 X 25 cm © 2004. ISBN 2-88078-030-6
Relié CHF 150.-

Un pôle de ressource national sur le patrimoine

Le CNFPT Bourgogne devient pôle de ressource national sur les questions patrimoniales : cette compétence permet d’espérer de nouvelles collaborations à l’avenir, comme nous l’avons fait sur les deux journées organisés sur les services d’inventaire en 2005 et 2006, et sur les deux jours sur les centres d’interprétation en janvier 2008.

Le CRCM a collaboré avec le CNFPT sur la mise à jour du dossier sectoriel sur le patrimoine, une édition est en cours.

dimanche 3 février 2008

Publications: La Place des Publics


Vient de Paraître:

La Place des Publics, sous la direction de JACQUELINE EIDELMAN MELANIE ROUSTAN BERNADETTE GOLDSTEIN, De nouvelles approches socio-économiques pour mieux déterminer la politique des publics du musée, La Documentation française, 2008.

Un ouvrage qui fait le point sur les études de connaissance des publics dans les musées et d'évaluation des expositions, recherches conduites depuis 2000.

Sommaire et informations:

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/9782110067937/index.shtml

Quelle formation en muséo ?


Le parcours de formation de l'Institut Denis Diderot de l'Université de Bourgogne existe depuis une vingtaine d'année, précurseur des formations aux métiers de la culture, une option en muséologie et muséographie est développée pour former de jeunes professionnels, mais aussi des professionnels en formation continue. 

Avec le passage au LMD, la formation propose un parcours en M1, d'initiation à la muséologie et un approfondissement en M2 en muséographie
Notre philosophie : axer sur les compétences nécessaires aux métiers visés à partir d'un bilan de compétences et d'un suivi personnalisé de chaque étudiant à partir de son projet professionnel.
Une formation en lien avec les institutions culturelles, avec l'intervention de professionnels et des activités sur le terrain, au travers de stages, de voyages d'études, de séminaires, de rencontres... 
Voir le site officiel de la formation : http://www.iup-denisdiderot.com/accueil.html
Ce blog propose d'apporter un complément d'informations sur le domaine de la muséo, notamment des actualités et des coups de coeur, ou des humeurs...!