CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: août 2012
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dimanche 19 août 2012

Photographie et peinture à Ornans

Le musée Courbet d'Ornans, récemment rénové et que l'on verra avec plaisir, tant l'équipement est agréable, intelligemment bien fait, sachant doser avec délicatesse le bon niveau de médiations, les discours et la conduite du visiteur dans un parcours cohérent, propose également des expositions temporaires. Celle de cet été est consacrée aux relations entre la photographie naissante et les artistes plasticiens :  A l'épreuve du réel, les peintres et la photographie au XIXème siècle.
Très belle exposition, bien documentée et assez captivante pour comprendre la manière dont les artistes, notamment les peintres et les sculpteurs d'abord réticents se sont emparés de ce moyen de travail. On y apprend que Ingres était un fieffé hypocrite qui menait la bataille contre la photographie en art devant le tout Paris et qui s'en servait secrètement dans son atelier ! Surtout on apprécie les oeuvres de la fin du XIXème, notamment un splendide Corot, et les photographies de Tournachon. Cependant, pour nous, ce sont celles de Robert Demachy qui magnifiques de délicatesse, surpassent tout. Ces photographies font admirablement le lien entre le photographe et le peintre, puisque l'artiste retravaille ses photos en appliquant le procédé à la gomme bichromatée. L'exposition est de bonne taille, dans un cadre agréable et dans ce magnifique pays de Courbet !
Signalons aussi un concours photographique organisé par le musée pour l'occasion.
Puisque l'on parle du musée Courbet signalons cette intelligente politique du département du Doubs qui a rénové la ferme de Flagey et qui y programme des événements, mais aussi y accueille des personnes en gite, faisant vivre le patrimoine en lui apportant une diversité de subsides.

mercredi 15 août 2012

Elles à Rio

Si l'on peut revoir avec plaisir une adaptation de l'exposition Elles du Centre Georges Pompidou au musée d'art contemporain de Niteroi, le MAC, dans la baie de Rio de Janeiro, il faut reconnaitre que le lieu se visite d'abord et avant tout pour son architecture. L'incroyable prouesse de Oscar Niemeyer, célèbre architecte brésilien dont on peut admirer le travail un peu partout au Brésil, mais surtout à Brasilia, Rio et Sao Paulo se déploie de manière magistrale. Inauguré en 1996, le bâtiment projette toujours le visiteur dans le futur. Le musée d'art contemporain est d'une étonnante originalité, et tant l'intérieur que l'extérieur, les services avec l'espace restauration s'avèrent fort agréables. Certes les lieux d'exposition sont assez réduits, mais les coursives, les lignes du bâtiment le jeu avec le paysage, sont extraordinaires. Les photographes pourraient s'en donner à coeur joie si une idée saugrenue n'interdisait les photos à l'intérieur.
A noter lors de notre passage une exposition sur l'architecture dans la coursive, fort bien faite, qui propose maquettes d'architectures, panneaux explicatifs, interviews, films sur des projets internationaux.


mardi 7 août 2012

What are you doing after the apocalypse ?

Pour ceux qui n'auront pas pu voir l'exposition, il restera toujours le catalogue de l'exposition, qui comme toujours avec le Musée d'Ethnographie de Neuchâtel est des plus soignés et des plus captivants. On y trouve, chose précieuse pour le muséologue, des explications et des photos du montage de l'exposition, du moins de son démontage/remontage puisque le MEN a encore inventé une nouvelle folie ! Car le thème de cette exposition est déjà une gageure. Que pouvons nous bien faire après l'apocalypse que les médias nous promettent chaque jour ? Le pari de l'équipe a été de conserver la précédente exposition et de venir s'y lover, la détourner pour en proposer une nouvelle. Ainsi le visiteur retrouve la scénographie de Patrick Burnier élaborée pour Bruits, mais s'attache à la découvrir autrement, déstructurée/ restructurée en une nouvelle proposition. Le visiteur s'amuse ainsi à retrouver, repérer les traces, les identifier, les surprendre dans de nouvelles fonctions expographiques. Nouvelle approche d'un patrimoine impalpable. Nouvelle vie aussi pour le musée puisqu'il s'agit d'exposer des oeuvres d'art, celles de M.S. Bastian et Isabelle L avec un Bastokalypse hypnoptisant et puis Atomik Submarine, une prouesse de François Burland. C'est à la fois performance, installation, proposition théorique, puisqu'il s'agit de théâtraliser la destruction, du moins la métamorphose. Une nouvelle exposition importante qui conduit à de nouveaux défis muséologiques. Heureusement le catalogue en conserve la trace. Jusqu'où iront-ils ?

vendredi 3 août 2012

Alésia : trop de médiations tue la médiation

Très belle architecture, originale et intelligente, signée Bernard Tschumi, pour le centre d'interprétation du Muséo-Parc d'Alésia, inauguré en mars dernier en Côte d'Or. Cet élément fait partie d'un ensemble, constitué du champ de fouilles avec ses vestiges, de la statue et du futur musée rénové. C'est la première question que l'on peut se poser : était-ce raisonnable de faire dans un site aussi enclavé et peu habité, un musée plus un centre d'interprétation ? L'avenir dira si la fréquentation est au rendez-vous. Simplement le centre d'interprétation ne présente de ce fait que peu de collections, si ce n'est quelques éléments issus du musée de Saint Germain en Laye et des reconstitutions placées parfois sous vitrine, à tel point que le public est en droit de s'interroger et de douter face au peu de traces présentées.
Il s'agit ici d'expliquer la bataille, son enjeu, son contexte et son déroulé pour mieux comprendre le site. Hélas, les choix faits en terme de médiations sont peu probants, une pléthore de textes à l'hideux graphisme, dont la hiérarchie se fait très mal percevoir, agrémenté de multiples multimédias peu ergonomiques et surtout d'un audioguide remis systématiquement. Le visiteur ne sait plus où donner de la tête et comme on lui propose de plonger directement dans la matière et dans force détails, sans aucun parcours vraiment lisible, s'il n'est pas un peu informé en amont, il aura des difficultés à recomposer lui-même le récit et surtout à s'y intéresser. Il devra parvenir au terme de son parcours pour disposer d'une synthèse au travers d'un film qui résume les éléments dans une fiction au demeurant assez kitsch. Cela arrive un peu tard pour interpeller et susciter l'intérêt. C'est finalement la partie contemporaine sur Napoléon III qui parait la plus réussie. Enfin les animations et reconstitutions en extérieur sont intéressantes dans leur genre, mais paraissent un peu ridicules par leur taille. Signalons aussi une scénographie de l'exposition signée Guy-Claude François, avec quelques belles idées, mais dont on se demande comment elle va vieillir tant elle parait déjà mis à mal avant son premier hiver... Bref, on ressort du site en se disant qu'il est bien difficile de faire des expositions convaincantes...
à regarderhttp://www.dailymotion.com/video/xpmst3_museoparc-d-alesia_tv