CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: mai 2014
La Formation en muséologie :

Vous êtes intéressés par une formation initiale ou par la formation continue en muséologie et muséographie ? La formation MEM : Master Expo-Muséographie, en conception des expositions de l'Université d'Artois est faite pour vous !

Voir les renseignements :

ou sur le site de l'Université : (document à télécharger colonne de droite) ou sur ce lien.

Master MEM

mercredi 28 mai 2014

Un nouveau site internet pour le MEM, Master Expographie Muséographie

Site internet du master MEM
Le master MEM, Master Expographie Muséographie de l'Université d'Artois fête ses 3 ans d'existence et pour cela s'apprête à recruter non seulement sa quatrième promotion d'étudiant.e.s, mais revient aussi sur des actions et des projets déjà nombreux ! Avec un site internet tout neuf, le MEM entend affirmer davantage encore sa volonté à travailler à l'interface, entre désir et projet professionnel des stagiaires et besoins et envies des institutions. Surtout il s'agit de former de futurs professionnels à être conscients que le musée doit plus que jamais être au service de la société et des populations et non vouer un culte à un patrimoine certes riche et à respecter, mais bien dérisoire face aux mutations et aux menaces du monde actuel. La muséo n'a de sens que si elle est un levier de transformation sociale, pour cela il importe de faire prendre conscience des enjeux. Revenir à l'esprit de la nouvelle museologie et la porter pour aller plus loin, voilà ce à quoi nous nous employons. Visiter notre site pour découvrir nos projets, ceux que nous partageons avec des institutions, et pour vous donner l'envie de nous accompagner dans cette belle aventure. 

lundi 26 mai 2014

Exposer X2+Y2+Z2 = 5/1-Z. etc

Pas facile d'exposer les mathématiques ! C'est ce que fait avec réussite le musée des sciences de Lisbonne avec une exposition sur les formes et les formules qui leur donne vie. Étonnant de constater par l'architecture la matérialisation de ces équations. En commençant par présenter des ponts, constructions complexes et prouesses architecturales, l'exposition conduit ensuite le visiteur vers d'autres abstractions, toujours plus surprenantes, on passe ainsi de l'usage dans les bâtiments aux utopies qui doivent faire rêver bien des architectes. Une exposition assez belle par les formes qu'elle fait naître et astucieuse par les manips mis en œuvre pour en faire comprendre la concrétisation. Une fois encore, c'est bien ici la médiation qui est centrale, et l'objet de collection, par exemple les outils de recherche et de pédagogie tel que le CNAM en dispose en France deviennent des prolongements de la démonstration pour l'incarner, et non les objets premiers à exposer, car en soit ils n'ont guère de sens pour le visiteur lambda.

samedi 24 mai 2014

Picasso Stories

Etonnante brève parue dans Télerama du 21 mai concernant l'éviction d'Anne Baldassari de la direction du musée Picasso. Où l'on comprend que celle ci a refusé la proposition du ministère de la virer tout en lui demandant de finir l'accrochage pour la réouverture repoussée on le sait en principe à septembre. Le plus surprenant demeure. Si l'on croit le journal, - mais faut-il croire les journalistes ? - le ministère serait ennuyé car le projet scientifique d'Anne Baldassari serait protégé par le droit à la propriété intellectuelle et donc ne pourrait être mis en œuvre sans elle. Certes, il s'agit la d'un travail intellectuel, mais en principe un salarié signe dans son contrat qu'il travaille pour l'institution qui le rémunère et qu'il n'a donc pas propriété de ses productions. Sinon cela induit que tout PSC serait désormais propriété du conservateur qu'un successeur ne pourrait pas poursuivre. D'un côté, ce ne serait pas un mal, cela forcerait les conservateurs à signer des projets originaux, mais on voit bien les situations inextricables que cela pourrait engendrer... Réinventer à chaque fois de nouvelles formes à partir d'une même collection. Mais le plus étonnant n'est pas la, c'est qu'à deux mois d'une ouverture, on le rappelle prévue en juin, il semblerait que l'on soit perdu et que l'on ne sache pas comment procéder pour l'accrochage ! Comme si il n'y avait pas force documents prévoyant les répartitions. Comment dans cette affaire les services de médiation, mais aussi les scénographes et les graphistes peuvent-ils alors travailler ? Cela paraît invraisemblable ! Outre le fait que cela renforce également une starification assez désagréable, comme si en l'absence du conservateur tout le monde était perdu, qu'il n'y avait ni adjoint ni équipe pour conduire à bout un projet sans le chef ! Comme si tout était dans les mains de la directrice jusqu'au dernier jour, sorte de Dieu sans qui rien n'est possible. Bref, on préfère croire aux fantasmes mal intentionnés de journalistes ! 

lundi 19 mai 2014

Monumenta : l'art de la disparition

Dommage que cette belle manifestation Monumenta se perde un peu dans les sables mouvants pour cette nouvelle édition. Les deux artistes Ilya et Emilia Kabakov investissent bien tout l'espace et proposent une installation originale, mais assez laide et à notre goût peu enthousiasmante. Si le coût de la prestation a du être assez élevé, le résultat est quelque peu décevant. Des pavillons d'une cité imaginaire censés nous faire perdre nos repères dans l'espace... Hum, même si l'on cherche à s'en convaincre, cela marche assez peu. Des expositions rébarbatives à l'intérieur, d'un style années 60-70, qui semblent plaire aux critiques du Monde, mais où le public ère de manière dubitative. On se prend à plaindre les pauvres médiateurs chargés de devoir expliquer et faire apprécier la chose aux visiteurs. Quand à la première installation, sorte de coupole renversée, soit disant représentant d'un art total, récupéré et installé à l'entrée de l'exposition, on ne voit pas trop le rapport...

vendredi 16 mai 2014

Mapplethorpe chez Rodin

Dommage que les deux expositions en miroir, au Grand Palais et au musée Rodin n'affirment pas davantage leurs synergies car c'est un belle idée que de faire dialoguer les photographies osées mais au final très classique de Robert Mapplethorpe et les sculptures de Rodin. Les dernières photographies de l'artiste explorent du reste cet univers de la sculpture et dévoilent cet accord entre les démarches. L'exposition du Grand Palais propose curieusement d'ailleurs d'aller à rebours et de remonter le temps, des dernières aux premières créations, ce qui est surprenant et un brin déstabilisant. Petite exposition somme toute, au regard du prix d'entrée, et qui n'est pas aussi forte que celle vue il y a une vingtaine d'années au Palais de Tokyo, quand le lieu proposait durant un court laps de temps des expositions de photographies. Celle présentée au musée Rodin est plus originale.

jeudi 8 mai 2014

L'Ile de Ré dans tout son charme

Joli petit musée bien rénové que l’on peut découvrir à Saint Martin de Ré, sur l’ile du même nom. Le vieux musée Ernest Cognacg jadis bien délabré a en effet été rénové et agrandit. On le revoit donc avec plaisir, mais on y retrouve assez peu l'ancien lieu, ce qui est heureux. Le principal de l’exposition est nouveau, c’est une exposition d’interprétation sur l’Ile de Ré et son histoire. L’île sous toutes ses coutures, son histoire géologique, ses batailles religieuses et militaires, sa population immigrée, ses coutumes et ses activités de pêche, mais aussi le bagne et le tourisme. La partie muséale ou patrimoniale n’est pas la plus intéressante et met largement en lumière que l’intérêt de ce type de structure ne réside plus dans des collections, assez faibles du reste, mais dans la lecture qu’il nous permet d’avoir d’un territoire. Il est même possible de l’écouter puisque l’Ile a inspiré quelques chansons. Etonnant cependant de ne pas y retrouver le célèbre Merde à Vauban de Léo Ferré. Une absence et une erreur de taille ! 

mardi 6 mai 2014

Les Beatles à Montréal

Les Beatles ? C’est de l’archéologie ! Il était donc tout à fait normal que le musée d’archéologie de Montréal  de Pointe-à-Callières leur consacre une exposition ! Celle-ci vient de finir, mais à coup sur, elle fera date dans les mémoires, comme le passage des Beatles à l'époque. Et oui ils y ont donné un concert resté mythique, alors ! Exposition fleuve, encyclopédique même, sur le groupe que le visiteur découvre sous tous les aspects. Les fans adorent, et il est vrai que quelques morceaux d’anthologie sont fameux, ainsi les émeutes accompagnant les chanteurs, avec des admiratrices en furie. De quoi scandaliser la bonne société catholique québécoise de l’époque, sur fond de prémisses de la Révolution tranquille. On comprend que cela évoque beaucoup à la société québecoise que ce grain de folie peut rendre avec raison nostalgique. Très belle exposition où il était même possible de chanter en karaoké, pour découvrir Montréal sous un autre visage, celui des années 60. 

dimanche 4 mai 2014

Motion factory

A la Gaieté Lyrique, Les ficelles du monde animé, riche exposition, très dense et fort instructive sur les dessous des films d'animation. Avec pas moins de 18 modules, composé à chaque fois d'un mini-espace de projection des films et des coulisses dévoilant les recettes et les secrets (en partie !) de la production. Car le mystère demeure, fort heureusement pour nous laisser le charme des joies de l'enfance. Il est en effet étonnant de constater combien la disneylandisation saisit le monde de la culture, riche désormais de chansons et comptines enfantines, de dessins animés, de bandes dessinées et de films d'animation pour les quarantenaires et plus pour les seuls enfants. La démarche de disney n'est plus réservée à la partie la plus enfantine de la population, mais à l'ensemble du public. Cette exposition s'inscrit pleinement dans ce monde rêvé démocratisé qui console des malheurs du monde. Part qui n'est pas la moins intéressante de l'exposition, la possibilité pour le visiteur de participer et de composer un cadavre exquis en mettant la main à la pâte pour réaliser un film collectif. C'est bien de magie dont il s'agit, et qui demeure le propos central de l'exposition, pour nous hypnotiser tous. Belle réalisation où le confort du visiteur n'est néanmoins pas toujours pris en compte alors qu'il s'agit de regarder des heures de projection sans aucune assise.