CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: décembre 2011
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Master MEM

mercredi 14 décembre 2011

Les Musées au prisme de la communication

Le numéro 61 de la Revue Hermès, dirigé par Yves Girault et Paul Rasse, propose un important dossier sur les musées avec quatre entrées : Les Transformations de l'institution, Les enjeux esthétiques du musée dans le jeu de l'art contemporain, Le musée de société, débats sur les cultures du monde, enfin Entre vulgarisation et débat public, les stratégies des musées de science en question. Dominique Wolton signe une postface sur les musées aujourd'hui. Avec une quarantaine d'auteur(e)s, ce numéro propose une bonne introduction aux différents sujets à partir d'articles courts et synthétiques. Le lecteur peut s'y initier ou voyager de sujet en sujet, abordant tour à tour des problématiques contemporaines.

On pourra lire le sommaire complet ici :

lundi 12 décembre 2011

Walter Benjamin

Inutile de vous rendre au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme si vous ne connaissez pas la pensée de Walter Benjamin, vous n'y apprendrez rien sur l'approche du philosophe, sur son apport ou sur les controverses suscitées par ses analyses. L'exposition s'adresse aux connaisseurs et aux initiés, à ceux qui aimeront découvrir les témoignages sur la vie d'un homme et sur ses relations. Le parti-pris est de traiter du rapport de Benjamin aux collections et à l'archive. Ses notes sont certes fantastiques, d'une écriture minuscule fort étonnante, et les documents présentés sont parfois effectivement captivants. Cependant, n'est-il pas dommage de ne s'adresser qu'à un visiteur averti et de considérer que le public qui entre dans le lieu connait évidemment tout de la pensée de l'auteur ? Il est difficile de faire plus élitiste et davantage dans l'entre-soi. Même le texte d'introduction à l'exposition est déjà dans l'implicite d'une connaissance supposée du visiteur. La scénographie est assez belle, mais il y a comme un goût d'inachevé pour une exposition qui se termine en queue de poisson, sans véritable fin.

dimanche 11 décembre 2011

Casanova

Très belle exposition sur les pas de Casanova à la Bibliothèque Nationale de France, avec un vrai dialogue entre les pages du fameux manuscrit - acquis récemment grâce à l'apport d'un mécène volontairement anonyme (cela devient si rare à l'heure du sponsoring...) -, et des objets relatifs au contexte, notamment des gravures, des peintures, mais aussi des musiques... Des extraits de films sont élégamment projetés au cours de la visite. Il est ainsi possible d'exposer un manuscrit en établissant une véritable didactique avec d'autres types de documents et de rendre l'ensemble captivant par le dynamisme entretenu. Ce n'est pas seulement que le XVIIIème constitue le paroxysme et la quintessence de l'esprit du monde, mais que le tout est mis en scène en de subtiles alchimies.

D'une rare intelligence, la scénographie de Massimo Quendolo et Léa Seito vient servir la muséographie, par un jeu de scènes de théâtre enchâssées les unes les autres, en suivant la logique du théâtre d'optique présenté en introduction du parcours. Le théâtre d'ombre met ainsi délicatement le thème en avant pour chaque salle. Et chaque salle dissimule des regards et des ouvertures sur d'autres scènes... L'esprit du bal masqué imprègne les espaces. Un bel exemple d'une scénographie qui sert le propos et le fait vivre en trois dimensions. Il fallait cette délicatesse pour présenter ce grand séducteur, celui qui incarne la séduction douce, mimétique et féminine, à contrario du Don Juan évoqué en fin d'exposition.

vendredi 9 décembre 2011

Cachons nos rhynos

Le Journal des Arts rapporte un nouveau vol de corne de rhinocéros, cette fois au Musée de la Chasse et de la nature à Paris.

Citons : " Le 6 décembre 2011, vers 13h45, dans le quartier du Marais, au centre de Paris, deux malfaiteurs se sont introduits dans le Musée de la Chasse et de la Nature. Après avoir neutralisé les agents de surveillance à l’aide d’un gaz paralysant, les deux individus ont arraché la corne d’un trophée de rhinocéros blanc exposé au premier étage et s’en sont emparés, tandis qu’un troisième homme les attendait à l’extérieur. Selon la direction du musée, le trophée avait été capturé en Afrique du Sud dans les années 1980."

« Ce vol est un nouvel exemple d’une délinquance qui explose en Europe pour alimenter le marché d’Asie où la corne de rhinocéros, à laquelle on prête des vertus médicinales, peut se vendre plusieurs dizaines de milliers d’euros », conclut l’AFP. En France, en 2011, des vols similaires ont été perpétrés au Museum de Rouen, au Museum d’histoire naturelle de Blois et au Musée africain de l’île d’Aix. D’après la direction des Musées de France, le Museum de Bourges aurait également été victime d’une tentative de vol finalement échouée."

C'est d'autant plus désolant que si le musée de la chasse est si charmant, c'est justement par les conditions de proximité et d'intimité qu'il offre. Outre son absurdité, ce type de vol conduit à renforcer les mesures de sécurité très peu conviviales. Les musées victimes du marché et de la croyance.

Illustration de Amélie Claire

vendredi 2 décembre 2011

Soutenez le PASS

Cela fait plusieurs années que le PASS, centre de culture scientifique situé à Frameries à côté de Mons en Belgique, se trouve en situation fragilisée, et le cri lancé sous la forme d'une pétition face à la nouvelle coupure budgétaire est alarmant. Non seulement parce que c'est la manifestation de la Xième coupure que l'institution conçue dans les années 2000 doit assumer, avec des effectifs toujours en baisse, mais aussi parce qu'au-delà du PASS, c'est un signe sans doute annonciateur pour bien des structures culturelles... Il est à craindre en effet que ce type de pétition se multiplie dans les années à venir.

Il faut réagir quand il en est encore temps et redire combien nous sommes attachés à des institutions culturelles de qualité. On ne résoudra pas les difficultés du monde actuel en réduisant les lieux de culture, d'enseignements et de recherche. C'est une illusion que de croire que des économies aussi modestes effectuées sur ce secteur résoudront les problèmes d'une économie mondiale à la dérive. Ce sont au contraire eux qui peuvent permettre en les dynamisant d'inventer de nouvelles formes de vie, moins orientée vers la consommation et davantage vers le bien être. En signe prémonitoire, lors de sa conception, le PASS a inscrit en grandes lettres sur sa façade : "Le futur a t-il un avenir ?"
Or, ce sont les lieux déjà les plus fragiles, les moins bien soutenus qui risquent de faire les frais les premiers de la recapitalisation des banques. Un monde de choix... à nous de nous positionner.
Voir et signer la pétition ici :