CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: février 2016
La Formation en muséologie :

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Master MEM

dimanche 21 février 2016

La culture pour tous. Quelle solution ?

La question de la démocratisation se pose et se repose depuis que les politiques culturelles existent. Même si les mots ne sont pas les mêmes, depuis la création du ministère de la culture, les recherches pour élargir le spectre d'influence et permettre la démocratisation n'ont pas donné les résultats escomptés et la constatation d'une persistance des inégalités est un leitmotiv. Ce qui est nouveau c'est que depuis dix ans ce souci ne semble plus animer les convictions des acteurs de la culture et du monde politique. Il est donc salutaire que Jean-Michel Tobelem s'empare du sujet et propose de refaire le point. Redire que les inégalités sociales persistent, que les classes ouvrières en pâtissent singulièrement, que les classes populaires n'ont pas disparu du paysage national, et qu'il est possible d'imaginer de nouvelles solutions est indispensable. A l'heure d'une perte des valeurs, et notamment des valeurs de gauche qui fondaient l'action publique, ce petit ouvrage remet en perspective des questions fondamentales.

mercredi 17 février 2016

L'Artothèque, le projet exemplaire de Mons

Intelligent projet comme il en est peu, l’Artothéque de Mons, inauguré dans le cadre de Mons 2015, regroupe les collections du Pôle muséal de la ville, c’est-à-dire de l’ensemble des musées rassemblés en un seul, composé d’antennes. Outre la gestion rationnelle des collections, par matériaux par exemple, et l’outil formidable proposé, la réhabilitation et la réaffectation pour ce nouvel usage d’un bâtiment historique en déshérence, l’artothèque permet de jouer des transversalités et de conduire les institutions à un travail concerté et partagé. Une même équipe intervient sur les différents thèmes : mémoire, ethnographie, histoire, mémoriel, beaux arts, sans renier les compétences de chacun. Des médiations numériques performantes conçues par On Situ permettent au public de s'initier aux collections et un important centre de ressources complète le lieu. C’est un magnifique exemple à suivre pour toutes les collectivités en France. La ville de Montréal va aller chercher à Mons de l’inspiration, espérons que les français fassent de même pour imaginer de nouvelles réserves mutualisées sur le territoire.
Signalons l'article de Xavier Rolland dans l'avant-dernière Lettre de l'OCIM qui présente en détail la démarche. 

samedi 13 février 2016

La petite boite à Chagall

Joli et délicieux travail réalisé par le service culturel de la Philarmonie pour l’exposition en relation avec Marc Chagall et la musique. Exposition pour enfants présentée dans l’ancien espace d’exposition temporaire de la Cité de la musique, qui offrent de nombreuses manips et propositions ludiques permettant aux enfants d’expérimenter, de créer, de percevoir des aspects de l’oeuvre de Chagall et de son rapport aux instruments de musique. De très beaux multimédias, des idées ingénieuses, des animations sympathiques… Entendre un enfant de 6 ans chantonner l’air de la Reine de la nuit tout en dessinant, juste par imprégnation, a quelque chose de magique et d’inoubliable ! Les enfants ont jusqu’au 6 mars pour en profiter, et il serait souhaitable que l’espace puisse pérenniser le principe d’actions et d’expositions à destination de ce public. Bravo à la chargée de projet de cet espace car elle signe là un très beau travail et aux médiatrices qui le font vivre.

mardi 9 février 2016

Ceci n'est pas un portrait

Remarquable exposition présentée au musée des Augustins de Toulouse, avec Ceci n’est pas un portrait. Malicieux titre qui cache une exposition exemplaire : parce que l’exposition développe une thèse originale, simple, compréhensible, qui fait réfléchir le visiteur. Il y a derrière la représentation d’un homme ou d’une femme volonté de portrait ou bien recherche d’autre chose, par exemple de donner à voir un sentiment, une émotion, une symbolique, davantage qu’une personne précise. 
L'exposition est remarquable aussi parce que les textes sont clairs et bien organisés, que la scénographie développe un parcours en cohérence avec le contenu du programme muséographique, mais surtout que les médiations proposées sont remarquables. Cela fait plaisir de voir enfin une exposition d’art en France qui fasse preuve de l’inventivité que l’on connait au Victoria & Albert Museum par exemple. Est-ce que le co-commissariat de Axel Hémery, avec une chercheure anglaise, Mélissa Percival, qui rend possible ce qui est si rare ailleurs ? Le service culturel du musée des Augustins a réalisé ici un travail remarquable, aux multiples facettes. Les jeux s'adressent à tous, enfants, adultes ou publics en situation de handicaps, et pour cela sont efficaces. Dommage que cette exposition ne soit pas présentée ensuite dans d’autres établissements. 

samedi 6 février 2016

Lendemain chagrin

Ce n'est sans doute pas pour visiter l'exposition des 4 photographes taïwanais que la foule piétine des heures durant devant la MEP, la Maison Européenne de la Photographie à Paris, et pourtant cette petite exposition nous touche davantage que les portraits certes travaillés, mais un peu trash et people de Bettina Rheims. Yang Shun-fa, Hung Cheng-jen, Chen Po-i, Yao Jui-chung proposent des visions subjectives et très différentes de l'ile. Ainsi, le photographe YAO Jui Chung explore les ruines de Taiwan et Chen propose de curieuses présences fantomatiques accrochées aux rochers des plages... Car c'est sans doute une forme de mélancolie et de présences irréelles qui rassemblent les oeuvres forts différentes de ces quatre artistes. Les papiers froissés de Hung Cheng-jen sont très surprenants, puisqu'ils font l'effet d'une vitre brisée sur le paysage, pour ré-inventer la photographie en relief.

mercredi 3 février 2016

Bénéfices de guerre, guère de bénéfices ?

Intéressante exposition au Musée d’art et d’industrie de Saint Etienne pour aborder les commémorations de la première guerre mondiale, qui le fait en interrogeant la participation stéphanoise à l’effort de guerre. Bassin de production ancestrale d’armes et d’outillages militaires, Saint Etienne a évidemment été aux premières loges pour accompagner les horreurs que l’on sait. En proposant aux visiteurs de suivre l’exposition au travers de portraits et par conséquent d’histoires individuelles, le musée suit une veine utilisée autrement dans d’autres lieux de guerre : In Flanders Fields à Ypres ou le musée de l’Holocauste de Washington. En le faisant avec des moyens plus modestes et plus classiques, le musée de St Etienne parvient à humaniser un sujet qui demeure sinon aride et inhumain.