CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: mai 2013
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vendredi 31 mai 2013

Le Carré d'art invite Foster


Pour ses vingt ans _ et oui 20 ans déjà, "mon Dieu hier encore elle était si petite..." ! _ Il y a 20 ans en effet, la Petite Maison carré de Nîmes a accouché d'une sœur jumelle... Enfin, ça c'était le concept, car dans la réalité le Carré d'art a davantage vieilli que la demeure antique. Et l'on espère que le futur Musée de la Romanité que construisent Hélène et Christian de Portzamparc sera plus concluante. Car franchement, avec le recul le Carré d'art cela ressemble à un quelconque centre commercial de province. Ce n'est pas que cela soit particulièrement moche, c'est juste quelconque et sans grand intérêt. Pour ses 20 ans donc, le musée d'art contemporain à confié l'exposition anniversaire à son architecte... Lord Norman Foster pour en être le commissaire. Cela donne une exposition qui n'est pas particulièrement intéressante tant elle est disparate, sans aucun fil logique si ce n'est l'intérêt de Foster pour les œuvres choisies (certes, ok, mais en quoi cela ne nous concerne t-il ?). Il ne faudra pas compter sur le service culturel pour expliquer les motivations et les raisons de la sélection (au fait existe-t-il un service chargé de la médiation dans ce musée ? ) Pour toutes aides à la visite, le visiteur ne comptera que sur une feuille A4, s'il la trouve lui-même à l'entrée. De l'ensemble hétéroclite présenté, retenons les œuvres vidéos de Miguel Angel Rios, de Jonathas de Andrade, de Michal Rovner et les propositions de Thomas Saraceno avec des pièces architecturales évoquant la nature constructrice. Enfin, l'œuvre de Christian Boltanski, toujours prenante, même si sa mise en exposition est peu probante. 

jeudi 30 mai 2013

Les habitants de Ron Mueck

Impressionnantes les sculptures de Ron Mueck. Nous en avions déjà vu à la Fondation il y a quelques années, où nous l'avions découvert avant de le revoir ailleurs, notamment à Washington où il était permis - là-bas - de faire des photographies... La Fondation Cartier promet une exposition épurée et délicieuse à voir en nocturne, quand on se retrouve quasiment seul en tête à tête avec les curieuses créatures ! Il faut donc profiter des nouveaux horaires, puisque le lieu est ouvert jusqu'à 21 heures et même 22 heures le mardi. Ces sculptures réalistes déstabilisent non seulement par la variabilité des tailles qui ne manquent pas de troubler, mais aussi parce que la perfection du détail, la texture du grain de la peau des sujets est visuellement perceptible. Le travail n'est pas sans évoquer un univers bien différent, celui d'Elisabeth Daynes, qui dans l'univers des musées de science conduit aussi à des représentations étonnantes. Mais ici c'est en totalité l'imaginaire de l'artiste qui se déploie dans l'espace et qui nous atteint avec sa pleine évidence.

mercredi 29 mai 2013

Les musées de Montpellier


On ne sait ce que donnera la future Cité du corps humain voulue par Mme la Maire de Montpellier, ni si le musée de l'œuvre coloniale en Algérie (sic) voulu par l'inénarrable et défunt Georges Frèches se fera un jour, même rebaptisé (musée de la présence française en Algérie ?). Disons simplement que si Montpellier est une ville toujours séduisante et agréable, encore plus belle depuis que le tramway à chassé beaucoup de voitures du centre ville, devenu vraiment piétonnier, il reste heureusement que le musée Fabre demeure un joyau toujours aussi agréable à revoir. C'est un musée superbe, où les très belles collections sont bien mises en valeur dans ce cadre architectural soigné. L'écrin réalisé par l'agence Brochet, Lajus, Pueyo de Bordeaux, associés à l'atelier Nebout, propose sur 9200m2, un parcours agréable et intelligent. Les notices accompagnant les œuvres sont bien pensées. On ne peut pas en dire autant des autres musées de la ville ! 

dimanche 19 mai 2013

Debord, un art de la simulation

Crime de lèse majesté que d'oser critiquer Debord évidemment, mais quand même, il faut bien avouer que l'exposition de la BNF, loin de rendre seulement hommage au grand homme, dévoile sans en avoir l'air le visage d'un chef de groupe, certes révolutionnaire et sympathique, mais qui rivalise néanmoins avec les mouvements les plus sectaires et ésotériques, et qui derrière une apparence de refus des codes bourgeois cultive en réalité le culte de la personnalité. Le tableau des appartenances et des exclusions présenté dans l'exposition est à cet égard fabuleux. Car au final le mouvement finit par s'enfermer et lorsque des jeunes tentent de destituer le gouverneur, selon le rituel instauré, ils se font exclure ! La dérision du début à ses limites. Tout comme l'auto-organisation fédéraliste libertaire bientôt abandonnée au profit d'un bon centralisme des décisions, digne du comité central ! Comme bien des mouvements de l'époque, les situationnistes répondent aux mêmes réflexes un brin totalitaire. Passons sur les théories qui sont souvent fantaisistes pour ne pas dire foutaisistes. L'internationale lettriste puis situationniste, ne serait-ce donc que de petits groupes de fanatiques qui s'autocongratulent ? L'exposition laisse un drôle de goût si l'on n'arrive pas à priori en décidant de parcourir l'exposition en se prosternant. C'est quoi au final, le véritable apport de Debord ? C'est tellement intense, que cela parait indicible ou inintelligible ! Quand fera-t-on la lecture critique d'une époque qui n'a pas dédaigné participer du système tout en prenant la pause de ceux qui le refusent avec radicalité ? Ainsi la publication des ouvrages savamment calculée ! Quel génie du marketing ce Debord !
L'exposition, que l'on ne peut pas photographier (c'est bien la peine d'avoir acheté aussi cher ces archives !!), est malgré tout fort belle. Mais l'on peut aussi critiquer la manière dont l'institution BNF en intitulant l'exposition Guy Debord. Un art de la guerre, alors qu'il s'agit d'abord d'un mouvement collectif, travestie à la fois l'esprit et participe de la célébration trompeuse en nourrissant un individualisme peu en phase avec le sujet.