CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: juin 2013
La Formation en muséologie :

Vous êtes intéressés par une formation initiale ou par la formation continue en muséologie et muséographie ? La formation MEM : Master Expo-Muséographie, en conception des expositions de l'Université d'Artois est faite pour vous !

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ou sur le site de l'Université : (document à télécharger colonne de droite) ou sur ce lien.

Master MEM

mercredi 26 juin 2013

Art contemporain africain : 10 ans d'actions

Etonnant endroit que cette Fondation Blachère, nichée au coeur d'une entreprise de luminaires, en pleine zone industrielle de Apt, à deux pas d'Avignon, et qui propose à la population, aux touristes, comme aux personnels intéressés de l'entreprise de découvrir des artistes africains contemporains. Pour ses dix années d'activités dans le secteur, la Fondation propose une exposition en deux volets, la première au printemps découvre les artistes que la Fondation a exposé tour à tour. Un second volet se poursuivra à l'automne. Lieu d'expositions, mais aussi d'acquisitions, car la Fondation possède des collections de première ordre, c'est aussi un lieu de résidence et de création. Ainsi, on aura pu apprécier des artistes aussi différents que Andries Botha, Soly Cissé, Ousmane Ndiaye Dago, Ousmane Sow, Siriki Ky, Chérie Benga, Samuel Fosso, sur près de 150 artistes présents en collection ! Modèle de développement culturel d'initiative privée qui, au vu des moyens consentis, doit évidemment faire rêver beaucoup d'institutions publiques. Des actions ont été conduites avec le MRAC de Tervuren ou avec les biennales du Sénégal, du Mali, d'Ethiopie... Notons le très bel ouvrage présentant la collection 2003/2013.

lundi 24 juin 2013

Paris la Nuit !

Le Pavillon de l'Arsenal propose une exposition au titre alléchant : Paris la Nuit, celle-ci invite à des ballades nocturnes dans un Paris comme on le voit peu souvent présenté. Avec plus de 500 documents de toutes périodes, on se plonge dans l'histoire d'un urbanisme qui inquiète ou crée au contraire les conditions du vivre ensemble. Intéressante manière de s'intéresser aux aménagements urbains, mais l'exposition perd un peu son visiteur à trop vouloir le conduire dans les espaces les plus reculés. Car le thème est foisonnant et l'exposition peut rassasier les plus curieux, mais aussi étouffer les plus courageux. Le visiteur peut y picorer de toute manière quelques documents passionnants s'il n'a pas le goût de tous les observer. Car la recherche considérable qu'on conduit les concepteurs de l'exposition, et notamment la recherche iconographique, est ici un peu noyée dans la masse considérable de données placées côte à côte. Soulignons l'originalité de cette exposition destinée à inviter à la réflexion sur l'urbanisme.

samedi 22 juin 2013

20 ans de Culture et Musées

Le 13 juin dernier se fêtait en Avignon les 20 ans de la Revue Publics et Musées devenue après ses dix premières années Culture et Musées. Nombre d'auteur.e.s de la revue étaient présents, malgré la grève des trains et des avions !, pour se réjouir de la pérennité d'une revue de recherche en muséologie, il est vrai si peu nombreuses dans le monde francophone. A cette occasion, un numéro hors série, intitulé La Muséologie : 20 ans de recherches, sous la direction des deux fondateurs et animateurs Hana Gottesdiener et Jean Davallon. L'éditeur Actes Sud était bien évidemment présent, ainsi que les principaux financeurs de la revue, la Direction Générale des Patrimoines du ministère de la culture et la région PACA, bien évidemment aussi l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse. Outre le sommaire des anciens numéros (que l'on peut en partie télécharger sur Persée, le portail des Revues scientifiques), ce hors-série regroupe les contributions d'une vingtaine d'auteurs que l'on prend toujours plaisir à lire.

samedi 15 juin 2013

Brandon Ballengée à Chamarande

Non seulement très belle, mais très forte par le message porté, l'exposition Augures d'innocence présentée au domaine de Chamarande pour sa programmation estivale Milieux, accueille l'artiste Brandon Ballengée. Poursuivant son dialogue entre art - création contemporaine et développement durable, Chamarande trouve avec cette programmation une belle cohérence. Les oeuvres commandées dans le parc ne manque pas d'intriguer le visiteur promeneur. On retiendra Le Bruit du frigo et ses étranges baignoires, Gilles Bruni ou encore Liliana Motta. L'exposition au Château est plus explicite par ses messages. L'artiste Brandon Ballengée y présente une série de travaux sur les grenouilles qui font froid dans le dos. Les malformations dues aux pollutions diverses sur la surface de la planète prend un tour étonnant en s'esthétisant transformées en superbes oeuvres, notamment en clichés photographiques. C'est très beau et très angoissant à la fois. Si l'hommage à Charles Darwin est plastiquement hypnotisant, l'installation  Prelude to the Collapse of the North Atlantic, "qui est consacrée à l’effondrement de la chaîne alimentaire et des écosystèmes marins des côtes atlantiques françaises", est d'une magnifique présence. Les oeuvres sont chargées de sens, ce qui ne fait pas de mal au sein d'une création contemporaine trop souvent insipide politiquement. Bravo à toute l'équipe qui a permis cette proposition aussi engagée qu'esthétique.

lundi 10 juin 2013

Un lieu d'exposition Place Taksim

 L'exposition ne devrait-elle pas être d'abord un lieu d'expression ? Un lieu de rencontres et de dialogues ? Non pas seulement une parole descendante adressée à un public réceptif plus ou moins passif, mais un outil de mise en partage, de discussion et de négociation ? C'est ce qui parait dans les formes spontanées. En mai 68, un festival d'affiches surgissait, produites par l'Atelier de l'Ecole des Beaux-arts.
Place Taksim aujourd'hui à Istambul, on peut visiter un pavillon de chantier reconvertit, et de ce fait une part de l'espace public investi par les manifestants qui viennent témoigner et même comprendre les méthodes de la police. A en croire ce reportage posté sur Dailymotion, exposer ses idées, même de façon précaire, demeure l'expression fondamentale, et peut-être avant tout symbolique, de la liberté. L'exposition est moins réalisée dans une visée instrumentale (transmettre, enseigner...) qu'elle n'est une manifestation symbolique de l'expression publique, de la capacité de création collective réappropriée.  Un symbole du musée, lieu de vie, pour et par tous ?

voir le petit reportage : http://www.dailymotion.com/video/x10n2wt_visite-au-musee-de-la-revolution-place-taksim-a_news

dimanche 9 juin 2013

Traits de génie à Lille

Il est de bon ton de se moquer, dans certains milieux autosuffisants de l'art contemporain, du goût trop facile et populaire qui s'enthousiasme devant les oeuvres d'Ernest Pignon-Ernest. N'en déplaise aux mondains, l'exposition présentée au musée des beaux-arts de Lille est magnifique. Non seulement parce que le travail de l'artiste est remarquable, notamment celui conduit à Naples, et ici revisité, mis en perspective par le rappel de la présentation dans la rue, les dessins préparatoires... Non seulement parce que la scénographie d'Ernest Pignon-Ernest est d'une intelligence soignée, mais aussi parce que le dialogue avec les dessins du legs Wicar est envoutante. Notons également le choix des médiations individuelles en salle, avec des intervenants remarquables qui donnent un plaisir supplémentaire à la visite.
A voir également Les Extases au musée de l'Hospice comtesse.

vendredi 7 juin 2013

Ricciotti Architecte

Exposition minimaliste à la Cité de l'architecture pour rendre hommage à celui qui connait la gloire sur le port de Marseille avec l'inauguration du MUCEM. L'exposition sur les créations architecturales de Rudy Ricciotti se résume à de grandes projections murales de ses réalisations, certes fort belles, à quelques matériaux négligemment posés au sol, auxquels on ne prête guère intérêt et à une table multimédia pour en savoir plus. Enfin, une interview du Maître permet de le découvrir sympathique quand il parle matériaux, bétons, et chantiers. Son franc parler, ses incertitudes, ses coups de gueule en font un architecte atypique, mais que l'on suivra moins dans ses envolées régionalistes et identitaires. Son lien charnel à la matière se ressent dans sa manière de modeler le béton, de lui faire prendre le soleil par des résilles et des ouvertures étranges. Sans nul doute son travail comptera et restera car il est marqué par une incontestable originalité. Ses prouesses feront-t-elles école ? L'avenir le dira.
Notons, qu'il est regrettable que les expositions d'architecture confondent toujours réalisations et projets dans les documents présentés, car pour le public non avertit la distinction n'est pas toujours claire, ainsi cette femme repartant convaincue que Ricciotti a signé le Quai Branly...

mercredi 5 juin 2013

De l'importance de la scénographie...

Etonnant article, au très beau titre : Scènes de musée, paru dans le Cahier spécial Cultures et Idées du Monde du samedi 1er juin à propos de la scénographie d'exposition. On croit rêver en le lisant ! D'abord confusion totale entre le métier de muséographe et celui de scénographe, la journaliste Roxana Azimi passant de l'un à l'autre sans distinction. Il faut dire que le Louvre lui-même ne semble pas encore comprendre la différence... Les métiers ont pourtant évolué depuis les années 50 et les cours de George Henri Rivière, et il serait quand même bon que les musées de beaux arts en prennent acte.
Mais surtout le fond de l'article est très réactionnaire. Cela commence par les propos de Rudi Ricciotti, à l'honneur cette semaine avec l'inauguration du MUCEM, qui prétend d'entrée de jeu que la scénographie est une démarche impéraliste qui colonise l'architecture. D'autres conservateurs estiment que cela parasite les oeuvres. Nous avions entendu de semblables propos lors de la construction du Quai Branly... L'article appuie sa démonstration très manichéenne sur de mauvaises expositions, notamment Bohèmes, et ce n'est pas Robert Carsen, son scénographe, qui se trouve être le meilleur avocat. Révoltante pourtant la manière d'ignorer l'importance de la scénographie, et sa signification profonde pour le discours de l'exposition. L'exposition n'est plus la simple addition des oeuvres et des discours tenus dessus, et si elle est autre chose, c'est par sa formulation spatiale et expérientielle. Le développement de la scénographie est un des grands apports de ces 30 dernières années, il semble que certains ne s'en sont pas encore aperçus, ou que cela les irrite... Heureusement, l'association des Scénographes dispose d'un site pour mieux expliquer le métier, et un collectif sort prochainement un Guide de conception des expositions, qui revient sur ces distinctions. Nous le présenterons sous peu.

mardi 4 juin 2013

Philippe Favier à la Maison Européenne de la Photographie

Plusieurs expositions intéressantes à la MEP, la Maison Europenne de la Photographie à Paris, notamment celle de Claude Levêque, avec quelques clichés humoristiques ou formant de belles compositions dans Un Instant de rêve. Mais c'est surtout le travail de Philippe Favier qui est assez étonnant. Orfèvre de l'image, Philippe Favier compose à partir de photographies, découpe, couds et intervient avec la délicatesse de la brodeuse. Travail très délicat, c'est aussi souvent drôle, voir émouvant. Cela tient aussi de l'entomologiste qui avec méthode épingle ses insectes en composant de mystérieuses généalogies. Cela fait penser également au travail de la compagnie OPUS qui dans les arts de la rue déploie de semblables univers.

dimanche 2 juin 2013

Une odyssée gauloise mais pas scénographique !


L'exposition proposée au musée d'archéologie de Lattes Henri Prades, LATARA, était pourtant prometteuse... Elle s'attachait à compléter semble-t-il l'exposition Gaulois, une exposition renversante présentée à la Cité des sciences ! En effet, c'était la Gauloise qu'on devait paraît-il découvrir dans Une Odyssée gauloise. Parures de femmes à l'origine des premiers échanges entre la Grèce et la Gaule. Mais le propos promis est assez vite oublié et le parcours s'étiole et s'évapore en habituelles considérations. Surtout la scénographie confine au catastrophique ! Pour une exposition classée d'intérêt national la proposition est assez décevante. 
Par ailleurs, le musée étant en montage d'exposition, la moitié du permanent, déjà peu important, était inaccessible au moment de notre passage, est-il alors raisonnable de faire honorer un droit d'entrée au visiteur, même modeste, dans ces conditions ?