CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: avril 2010
La Formation en muséologie :

Vous êtes intéressés par une formation initiale ou par la formation continue en muséologie et muséographie ? La formation MEM : Master Expo-Muséographie, en conception des expositions de l'Université d'Artois est faite pour vous !

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ou sur le site de l'Université : (document à télécharger colonne de droite) ou sur ce lien.

Master MEM

vendredi 30 avril 2010

Envol...

Ils et surtout elles sont parties en stage. Après une année à l'IUP, les étudiantes et étudiants en muséologie et patrimoine sont en stage. Ainsi en M2 :

Eline à la Direction des Archives à la mairie de Pantin
Aurélie au musée Dauphinois
Juliette au Point du jour, Centre d'art de Cherbourg
Cécilia au muséum de Dijon
Mélanie au musée du Louvre, au département des sculptures
Juliette au musée d'art moderne de Troyes
Elodie au service des ateliers et des visites conférences au musée du Louvre
Ya Chun au Consortium, centre d'art contemporain
Adeline au service patrimoine de la ville de Langres
Aline pour une exposition au CNRS
Emilie au musée des beaux arts de Dole
Eve à l'agence Altermuséo

et en M1 :
Adrien est au musée des antiquités nationales de St Germain en Laye
Angelina est au musée des beaux-arts de Dijon
Ya Wang au Pavillon Rhône-Alpes à l'exposition universelle de Shanghai
Aurélien est Fond d'art contemporain de la ville de Paris
Caroline est au musée de la Chalosse
Myriam à l'Institut Français d'Etudes Anatoliennes sur le site archéologique de Sulusaray en Turquie

dimanche 25 avril 2010

Sexe, mort et sacrifice

L'exposition Sexe, mort et sacrifice dans la religion Mochica au Quai Branly est impressionnante par les pièces présentées, non seulement du fait de la curiosité qu'elle suscite, mais surtout de par leur état de conservation. Ces céramiques datant d'avant le 7ème siècle semble avoir été faite avant-hier. Peu de choses du reste est dit dans l'exposition sur la manière dont on les a retrouvé, les conditions de leur conservation. Enfouis dans les sépultures, ces pièces accompagnaient les morts dans leur voyage dans l'inframonde. Le sujet n'aurait pas déplut à Georges Bataille bien sûr puisque Eros se marie avec Thanatos dans une belle équivoque. Les scènes d'accouplements, de fellations, de sodomies et autres joyeusetés sexuelles entre humains et non-humains témoignent d'une grande étrangeté des croyances de ce peuple. Il est sans doute très difficile d'expliquer les idées d'un peuple aussi éloigné dans le temps, mais cela n'excuse pas des textes d'exposition souvent trop chargés et abscons. Passons sur les fausses évidences qui fait associer systématiquement la sexualité génitale à une sexualité reproductive, comme si elle s'y réduisait toujours... Plus ennuyeux est l'approche pleine de certitude sur l'interprétation des pièces, il faut attendre le dernier panneau pour qu'une énigme questionne le visiteur. Pour le reste, l'exposition laisse croire que tout est su et connu, sans que l'interprétation donnée ne soit toujours très probante. De nombreuses contradictions peuvent pourtant être soulevées. Cette exposition conçue par le musée précolombien de Santiago du Chili, d'après le travail de recherche de Steve Bourget, professeur au Texas, rassemble des objets fort étonnant du musée Larco du Pérou.

samedi 17 avril 2010

L’identité, c’est embarrassant

On le sait la France a eu l’ingénieuse idée par son président d’inviter à un ministère de l’identité nationale, ce dernier ne s’est pas arrêté à ce douteux commandement, puisqu’il a promis également un musée de l’histoire de France. Le rapprochement des deux initiatives fait frémir quand on sait combien l’histoire a souvent été mise au service des idéologies nationalistes. Que peut-il sortir d’un musée de l’histoire de France dans un tel contexte ? C’est ce qui pose problème, au delà de la question du pourtour de la chose, des collections mobilisées et des scientifiques qui peuvent s’investir dans un tel projet. La Roumanie peut à cet égard nous faire réfléchir, Bucarest dispose non seulement d’un musée du paysan roumain, qui a servit à défendre les conceptions nationalistes des tenants successifs au pouvoir, mais aussi d’un musée d’histoire roumaine qui présente des données archéologiques en toute évidence, sans mentionner que la nation roumaine et plus encore l’Etat sont des créations récentes. Comment présenter des vestiges gréco-romain dans un tel lieu ? Plus encore le musée national d’art, n’est pas seulement national, il est déclaré Musée national d’art de Roumanie, ce qui est largement faux car il détient aussi des collections fort heureusement non roumaines. Mais cette obsession à bâtir le national va se loger dans toutes les occasions. On reconnaît une puissance à son détachement à l’affirmer.

mardi 13 avril 2010

Une exposition pour mieux voir

Très belle exposition que celle présentée à la Grande Halle de la Villette, en complément du spectacle de Johann Le Guillerm, l'artiste y développe une démarche qu'il investi depuis nombre d'années. Nous avions vu sa Motte, il y a une dizaine d'années à la Ferme du Buisson, la revoilà, qui a grandit et qui a généré plein de petits. Ses recherches sur la mobilité sont étonnantes, mais plus que tout ce sont les découpes de mandarine qui font impression... La scénographie de l'exposition est très belle, et les médiations très bien intégrées, si bien que le visiteur peut se laisser aller aux grès des imaginaires de Le Guillerm et de ses dérives scientifico-poétique. Car s'il y a manifestement du Léonard de Vinci chez cet homme là, il y a aussi du Joseph Fourier et de tous ses descendants surréalistes. La faculté à inventer des mondes est sans doute plus que tout inhérent au circassien, mais l'artiste quitte ici la piste pour investir l'art contemporain, le monde de la recherche scientifique comme celui de l'utopie. Le signe d'un original qu'il faut particulièrement surveiller ! Car si ses spectacles sont excellents ses expositions le sont également.

mercredi 7 avril 2010

Le Fabuleux destin du quotidien

Superbe exposition d'art contemporain au MACS, Grand Hornu, dans le Hainaut avec une belle synergie entre les expositions de design et d'art contemporain habituellement présentées séparément et alternativement dans le lieu. Un très beau catalogue présente cette convergence et démontre combien il devient de plus en plus difficile de séparer les objets fonctionnels imaginés par les designers des créations contemporaines. En imaginant combien le quotidien est traversé de ces approches sensibles et innovantes, l'exposition propose un va et vient aussi stimulant que jubilatoire. Exceptionnellement une scénographie spécifique est proposée pour cette exposition avec des socles pour les objets présentés, ce qui n'est pas le lot des oeuvres contemporaines habituellement. On a particulièrement apprécié l'oeuvre de Angel Vergara Santiago, dénommé Les Voisins, oeuvre relationnelle s'il en est, qui n'est pas sans faire penser au travail de Esther Shalev-Gerz (voir ci-dessous). Ici, en photographie la proposition de Robert Therrien.

dimanche 4 avril 2010

Ton image me regarde

Dans cette exposition, Ton image me regarde, présentée jusqu'au 6 juin au Jeu de Paume, Esther Shalev-Gerz propose plusieurs oeuvres pertinentes dans lesquelles l'interaction sociale est tout à la fois la matière première et la finalité. Ce sont les mises en relation qui intéresse l'artiste. Aussi elle met en dialogue et en confrontation, en interaction par l'action de la parole conduite à se libérer. Nous retiendrons ici plus particulièrement une proposition qui a retenu plus que les autres notre attention, tant son principe intéresse les passionnés de muséologie. Au travers de photographies et de cinq audiovisuels rendant compte d'entretiens avec des acteurs intervenant dans l'entretien de la mémoire du camp de concentration de Buchenwald, l'artiste pointe dans MenschenDinge combien des objets retrouvés peuvent être porteur de sens et servir à rendre compte de l'humanité qui nous relie les uns aux autres. Un simple peigne, une bague, un miroir, une cuillère, un fer à repasser... des objets du quotidien qui en disent long quand on les interroge sur le quotidien des camps justement. Ce n'est pas l'objet en soi qui intéresse, mais ce qu'il permet d'exprimer des relations entre les hommes, de leur finitude comme de leur universalité. Ce n'est pas parce qu'ils sont des reliques ou par fétichisme qu'il faut les conserver et les considérer, c'est parce qu'ils nous permettent de saisir de manière sensible les trajectoires d'hommes et de femmes qui ont fait l'histoire. On pourra regarder une vidéo d'un entretien avec l'artiste :