Tous des sauvages !, voilà le titre provocateur de l’exposition de l’année présentée à l’Abbaye de Daoulas. La volonté manifeste est de surprendre et de provoquer, saine démarche pour une institution qui s’est donnée pour mission de briser les idées reçues et de faire s’interroger sur l’altérité, la différence et le rapport au monde. Avec des expositions anthropologiques qui convoquent toujours de très belles collections ethnographiques, il s’agit de pousser la réflexion dans des contrées aussi complexes que nécessaires. Le monde en proie à la xénophobie si ce n’est au racisme a besoin d’expositions sur le thème. Construite à partir de l’ouvrage de Levi-Strauss, Race et histoire, et revenant sur les thèses de l’auteur, Pierre Nédélec, chargé du projet, invite à une réflexion sur la nature du sauvage, «mon intime, mon frère», aurait dit Baudelaire... Avec le musée d’ethnographie de Genève avec lequel cette coproduction est assurée, l’exposition propose à Daoulas une belle scénographie signée par Gulliver.
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