Heureusement, il y a l'exposition Olafur Eliasson et pour ça, cela vaut la peine. Très belles installations, toujours impressionnantes, qui fait chavirer davantage que le bateau qui l'héberge. Car sinon on pourrait l'appeler la Fondation Bling Bling tant l'architecture de Gehry est là pour faire impression, légère en apparence, mais de loin, alors qu'elle se révèle en réalité massive et assez lourde une fois dans ses entrailles. Composée surtout d'espaces chaotiques dont on se demande à quoi ils servent tant ils accueillent à peu près rien, si ce n'est quelques Giacometti toujours agréables à voir, La Fondation Louis Vuitton frime au bois. Une exposition est même entièrement consacrée aux maquettes réalisées par le Maitre pour le bâtiment, avec très peu d'explications, mais en toute modestie.
Une fois de plus, on vient pour admirer une architecture qui se pare et pour laquelle les oeuvres sont des prétextes. De toute façon, nous avons affaire à l'art contemporain d'affaires, affaires de placement et de positionnements. L'art peut bien être gazeux, comme disait Yves Michaud, puisqu'il s'agit de faire écho aux flux financiers internationaux désormais insaisissables. Tout est exposable du moment que consacré par le marché, et réciproquement. La Fondation servira donc à accompagner et favoriser la cotation des artistes. C'est un activateur de rentabilité. Rien de bien extraordinaire à voir dans ce voyage si ce n'est l'enveloppe. Il va falloir de belles expositions temporaires comme celle présentée actuellement pour motiver les retours.
lundi 22 décembre 2014
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