samedi 16 juillet 2016
L'hybridité, comme avenir de la muséologie
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Muséologie
Dans un de ces ouvrages remarqués, François Mairesse parle du musée hybride pour caractériser des modes économiques de gestion des lieux, essayant de caractériser des évolutions possibles pour l'institution. Concept intéressant, mais il nous semble que si l'avenir de l'institution passe par l'hybridité, ce n'est pas que par la gouvernance économique, mais par le fait que ce sont les activités qui se mêlent et que le métissage de celles-ci induit une rencontre des publics, tout en démultipliant les occasions de partage. Ainsi, ces nouveaux lieux que l'on a dit intermédiaires, friches culturelles, figurent l'avenir de l'institution culturelle dans son ensemble. En mêlant le spectacle vivant aux boutiques, les pratiques amateurs à la possibilité de venir faire son marché, ou au plaisir de promener ses enfants, le 104 a instillé cette figure au sein de l'univers parisien, tout comme le parc de la Villette est un autre lieu également stimulant. Les cinéma Utopia ont nourris également ce plaisir dans plusieurs villes. Ce sont à présent les expositions qui deviennent des lieux hybrides, ainsi le Grand train où l'on peut alterner la visite des séquences de l'exposition avec une halte dans un food truck, la sieste à l'ombre d'un jardin partagé aux emplettes dans une ancienne brocante, ou regarder une étape du tour de France avant que de reprendre sa visite un peu plus loin... Ces formes décloisonnées donnent des occasions de respiration, permettent l'hybridité des pratiques culturelles avec les autres sphères de la vie. Bref, un bel exemple de ces nouveaux lieux, si nombreux en Allemagne ou aux Pays Bas et encore trop rares en France.
à 10:12
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