Il est de moins en moins rare que des lieux autre que des musées proposent des expositions. Ainsi les monuments historiques, les bibliothèques, mais aussi les centres interdisciplinaires et même les lieux dédiés au spectacle vivant. C’est une bonne chose en soi, cela démontre que le média exposition demeure incontournable pour communiquer à l’heure notamment des nouvelles technologies. Toutefois, cet enthousiasme à son revers, car si beaucoup de lieux spécialisés font des expositions peu abouties, les propositions de ceux qui n’ont aucune compétence et savoir faire en la matière aboutissent souvent à des résultats catastrophiques du point de vue muséographique. Loin de défendre des chapelles et pré-carrés, mais il faut dire simplement combien le métier de concepteur d’expositions réclame une technicité qui ne s’invente pas. Que les expositions ne soient pas réservées aux seuls musées, c’est très bien, et pour cela André Desvallées a proposé le terme de expographe plutôt que de muséographe, mais c’est encore mieux quand le professionnel en question est mobilisé. Pour cette raison, nous ne distinguons plus dans la formation dijonnaise l’option patrimoine et l'option musée, considérant qu’il est important que les futurs professionnels soient tous formés peu ou proue au métier de l’exposition. Mais il faudrait plus largement que les lieux aient recours à ces professionnels. Juste un exemple, la Maison folie de Mons propose une exposition fort intéressante sur l’après-pétrole, avec une rencontre entre des scientifiques de l’université et les utopies urbaines de Schiten. L’initiative est bonne, et il y a beaucoup de choses passionnantes dans cette exposition, mais c’est dommage qu’un travail muséographique n’ait pas accompagné le tout pour lier ensemble les parties et pour parvenir à une communication optimale pour le public.
mardi 11 mai 2010
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1 commentaire:
belle image!
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