CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: 2011, l'Odyssée Kubrick
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dimanche 29 mai 2011

2011, l'Odyssée Kubrick

L'exposition Kubrick à la Cinémathèque de Paris est symptomatique d'une manière de penser et de faire des expositions. Très loin de la très belle exposition Jacques Tati ou même de celle concernant Almodovar, ou encore de l'exposition Renoir, certes moins originale au niveau de la scénographie que les deux premières, mais très audacieuse sur le propos et l'expérience comparative. Pour Kubrick, la scénographie est des plus terne, sans aucune surprise, et la muséographie est scolaire et dépourvue de toute imagination. C'est fâcheux pour présenter un tel cinéaste, à moins que ce soit une façon de se faire modeste et invisible ? En tous les cas, c'est assez ennuyeux, et seul l'intérêt pour Kubrick conduit à s'intéresser au propos.

Certes les lieux de la Cinémathèque ne sont pas, on le sait, adaptés et prévus pour réaliser des expositions, et à chaque fois les contraintes sont grandes. Toutefois, comment expliquer que des concepteurs puissent jusqu'à oublier toute introduction à l'exposition ? Car ce n'est pas le texte placé en sorti d'ascenseur qui pallie le manque d'introduction - et de conclusion - de l'exposition. Si vous ne connaissez pas Kubrick avant de rentrer dans l'exposition, tant pis pour vous, vous êtes censés connaitre ! Les textes pour chaque film et donc pour chaque séquence de l'exposition sont placés là où il y a de la place. Textes souvent rédigés sans prendre en compte les logiques de lecture par un visiteur. Bref, à défaut de tenir un propos d'ensemble, l'exposition accumule surtout les reliques, comme des fétiches sur chaque film. C'est sans grand intérêt intellectuel, mais cela plait aux adorateurs. Il est vrai qu'il y a un travail de recherche considérable pour collecter les objets et documents, mais cela suffit-il réellement pour faire exposition ? C'est là une façon classique d'envisager l'exposition, mais cela n'excuse pas les erreurs sur le plan muséographique. Cette exposition serait un bon terrain d'exercice critique pour une formation en muséologie... !

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