CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: La Maison de l'Histoire de France
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samedi 7 mai 2011

La Maison de l'Histoire de France

Quel musée d'histoire pour la France ? Voilà la question posée dans ce petit ouvrage critique, publié récemment chez Armand Colin, ouvrage qui invite à la réflexion. Vincent Duclert rappelle la genèse du projet et ses ambivalences si ce n'est ses contradictions et inconséquences. La manière dont le projet est engagé est plus que périlleux, non seulement parce que l'on sait l'usage douteux du terme d'identité fait par le gouvernement et qu'il est donc permis de redouter le pire, mais aussi parce qu'il ne saurait y avoir une seule histoire. C'est une multiplicité d'histoire qu'il faudrait convoquer. Or, la manière dont le débat est posé fait frémir. Imaginer une exposition conçue à partir des collections des neuf musées envisagés est redoutable : le musée de la Préhistoire des Eyzies et le musée des antiquités nationales de Saint Germain en Laye (la France existe depuis tout ce temps ?...!), y ajouter le musée du moyen âge de Cluny et des musées de châteaux (Ecouen, Fontainebleau, La Malmaison, Compiegne...), voilà une vision bien particulière de la France ! On ne peut pas dire que ce soit une conception novatrice ! Isabelle Backouche fait une hypothèse fort crédible : tout cela ressemble à une stratégie de rationalisation des établissements publics qui se verraient ainsi regroupés.
Faut-il d'ailleurs un musée de l'histoire de France, comme le veut le président Sarkozy ? N'y a t-il pas suffisamment de musées alors que les crédits sont à la baisse un peu partout et ne faudrait-il pas mieux permettre à ceux existant de se développer plutôt que de vouloir une Xème nouvelle institution pour marquer le règne du Prince, maladie française bien connue ? N'y avait-il pas mieux à faire ? Ces questions, Jean-Michel Tobelem les pose avec pertinence dans sa contribution. Ariane James-Sarazin rappelle qu'un musée de l'histoire de France existait déjà aux Archives, et rend compte de son projet scientifique et culturel. On comprend que les auteurs soient énervés par tant de gâchis. Encore un projet mal parti. Un de plus.

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