CayVpNAT7ml2gRzbwqbd/1MvPCt81BAtirczG/NTy3s= MuséoGraphie-MuséoLogie: L'Europe des esprits
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mercredi 15 février 2012

L'Europe des esprits

Très beau thème pour une exposition dont la plus grande réussite aura été sans doute la communication, conduite de manière magistrale. Comme en atteste la revue de presse abondante, elle aura été remarquée de très loin, provoquant les déplacements vers Strasbourg où se tenait au musée d'art moderne et contemporain cette exposition L'Europe des esprits ou la fascination de l'occulte (1750-1950). A l'heure de son bilan, que pouvons nous en retirer ? D'abord que le thème exigeant est original, et que l'on se plait toujours à découvrir des expositions thématiques qui invitent à relire autrement l'histoire, et dont l'histoire de l'art n'est qu'un élément. Mais c'est peut-être un des écueils de cette exposition, de n'être pas allé assez loin dans l'élaboration d'une vraie réflexion transversale. En composant une exposition en trois parties, si ce n'est trois expositions rassemblées dans un même bâtiment, avec une partie consacrée à l'histoire de l'art réalisée par le musée, une partie à l'histoire et aux archives, réalisée par la bibliothèque, et enfin une partie sur les sciences réalisée par le Jardin des sciences, il y a une volonté de partager une même dynamique, mais cela ne fait pas une exposition transversale pour autant. Ainsi de mêmes thèmes sont abordés plusieurs fois, en laissant le visiteur assurer seul le dialogue et les connexions. Si bien que l'exposition produit ce qu'elle devrait dépasser, la séparation des disciplines ! En embrassant trop largement, elle produit aussi un grand bain dans lequel on surnage difficilement, au risque de se noyer. Sans parler de la muséographie et de la scénographie très inégales selon les parties de l'exposition, la tentative était belle, elle laisse un goût d'inachevé. Une belle accumulation d'objets et d'oeuvres, une recherche certes importante de pièces, dans toute l'Europe, au risque du reste d'une absence fatale de hiérarchies, mais surtout d'un manque de clarté évident dans le propos. L'exposition reste au milieu du guet, entre une exposition d'art et une exposition à thèse, telle qu'un Jean Clair a pu en proposer magistralement par le passé. Une exposition certainement produite trop vite.

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